Corée du Sud : tensions judiciaires autour de la libération de Yoon Suk Yeol

Le parti au pouvoir en Corée du Sud, le People Power Party (PPP), et le principal parti d’opposition, le Parti démocratique (DP), s’affrontent après la décision d’un tribunal ordonnant la libération de l’ancien président destitué, Yoon Suk Yeol. Ce samedi, des membres du PPP ont manifesté devant le Bureau des procureurs généraux à Séoul, exigeant sa libération immédiate.

Le leader intérimaire du PPP, Kwon Young-se, a déclaré : « Le président est toujours détenu 20 heures après que le tribunal a ordonné sa libération », appelant les procureurs à ne pas céder aux pressions de l’opposition. Environ 35 députés du parti ont participé à la manifestation, scandant pour la libération de Yoon.

Le chef du groupe parlementaire du PPP, Kweon Seong-dong, a averti les procureurs d’une éventuelle plainte pour « détention illégale » si Yoon n’était pas relâché. Parallèlement, le Parti démocratique a appelé lors d’un rassemblement pour que les procureurs fassent appel de la décision du tribunal, qualifiant une absence d’appel de « trahison du peuple ».

La libération de Yoon a été ordonnée par le tribunal de district central de Séoul, invoquant des erreurs procédurales. Les procureurs disposent de sept jours pour interjeter appel. Yoon Suk Yeol est accusé d’abus de pouvoir et d’insurrection, faits ayant conduit à sa destitution par l’Assemblée nationale en décembre 2024 et à son arrestation en janvier 2025.

Selon la constitution sud-coréenne, la Cour constitutionnelle doit statuer dans un délai de 180 jours sur la destitution de Yoon. La décision finale devrait être rendue en mars prochain. Comme le rapportent nos confrères d’Anadolu, le cas de Yoon suscite des tensions croissantes au sein de la classe politique sud-coréenne.

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