Dans la communauté rurale de Ngoundiane, le partage de l’accès à l’eau courante a conduit à une altercation entre deux coépouses, M. Ndione et M. Ngom. Selon les informations relayées par le journal L’Observateur, une faiblesse de pression d’eau a été à l’origine de cette situation tendue, un jour ordinaire de coupure d’eau.
Ce jour-là, M. Ngom, frustrée par la lenteur du remplissage des récipients de sa coépouse, a décidé de débrancher ces derniers pour installer les siens à la place. Cette initiative a déclenché une dispute, rapidement transformée en bagarre. L’altercation a été d’une violence telle que M. Ngom a été défigurée, tandis que M. Ndione a subi une blessure ouverte au front suite à un coup de bâton.
Après leur admission à l’hôpital, les deux femmes ont reçu des certificats médicaux et ont déposé plainte pour coups et blessures volontaires auprès de la gendarmerie. L’enquête menée par les forces de l’ordre a conduit à leur arrestation et à leur mise sous mandat de dépôt. Elles ont été jugées par le tribunal d’instance de Thiès.
Devant le tribunal, les deux parties ont reconnu leur implication dans l’affrontement mais ont tenté de faire porter la responsabilité sur l’autre. Le tribunal a finalement rendu un verdict les condamnant chacune à trois mois de prison avec sursis. Cette décision met en lumière l’urgence de gérer les conflits domestiques avant qu’ils ne s’intensifient.
Cette affaire, que l’on retrouve aussi relatée par Kawtef, souligne les conséquences dramatiques que peuvent engendrer les tensions latentes dans une cohabitation complexe.