Le jeûne du Ramadan représente un défi particulier pour les personnes atteintes de diabète, nécessitant une attention particulière aux conseils médicaux. C’est dans ce cadre que le Dr Abdoul Aziz Ly, endocrinologue diabétologue à l’hôpital de Tivaouane, a partagé des recommandations clés pour guider les diabétiques tout au long de ce mois. Selon le site Sud Quotidien, ces recommandations portent sur l’activité physique, le plan nutritionnel et l’approche thérapeutique adaptée.
Activité physique durant le Ramadan
Le Dr Ly conseille aux jeûneurs diabétiques de maintenir une activité physique modérée, en évitant les exercices intenses avant le coucher du soleil, afin de prévenir les hypoglycémies. Une fois le jeûne rompu, des activités comme la marche sont encouragées, en s’assurant d’une hydratation suffisante. Les prières supplémentaires, connues sous le nom de « tarawikh », peuvent également être considérées comme une forme d’activité physique.
Plan nutritionnel pour les diabétiques
Dans son intervention rapportée par Sud Quotidien, le Dr Ly explique qu’un régime alimentaire bien équilibré est crucial. Il recommande une répartition adéquate des calories quotidiennes entre le Suhoor (repas de l’aube) et l’Iftar (repas de la rupture du jeûne), avec la possibilité d’ajouter des collations saines si nécessaire. Les repas doivent contenir une proportion équilibrée de glucides à faible indice glycémique, de protéines et de graisses saines, tout en évitant les graisses saturées et les sucres raffinés.
Le Docteur met également en avant l’importance d’une bonne hydratation et de la consommation de glucides riches en fibres, comme les fruits, les légumes et les grains entiers. Les boissons sucrées et riches en caféine devraient être consommées avec modération.
Précautions thérapeutiques
Sur le plan thérapeutique, l’utilisation de médicaments antidiabétiques doit être adaptée avec précaution. Le Dr Ly mentionne que certains traitements, comme la metformine et les agonistes du récepteur du GLP-1, sont généralement sûrs pendant le Ramadan. En revanche, les sulfamides peuvent présenter des risques d’hypoglycémie, nécessitant une surveillance attentive. Concernant l’insulinothérapie, une adaptation des doses pourrait être nécessaire pour éviter les hypoglycémies.
Avertissements
Il est primordial de rompre le jeûne en cas de symptômes d’hypoglycémie ou si les niveaux glycémiques tombent en dessous de 0,7 g/l ou dépassent 3g/l. Une surveillance rigoureuse est essentielle, notamment pour ceux à plus haut risque de complications.
Ces conseils visent à assurer que les personnes diabétiques puissent observer le jeûne sans mettre en péril leur santé. Pour plus de détails sur ces recommandations, Sud Quotidien en offre une couverture complète.
