Début de semaine tendu à Chicago, alors que des quartiers comme Little Village craignent des mesures strictes liées aux politiques migratoires rigides, mises en œuvre après le renouvellement de mandat du président américain Donald Trump. Ce sentiment d’inquiétude est accentué par l’intention affichée de Trump de conduire « la plus grande opération d’expulsion de l’histoire », évoquée lors de son discours d’investiture le 20 janvier. Ses mesures visaient à expulser « des millions d’étrangers criminels » vers leurs pays d’origine.
Le quartier de Little Village, peuplé majoritairement par la communauté latino, est en alerte, redoutant les interventions de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement). Cette inquiétude est renforcée par la déclaration de Tom Homan, directeur de l’ICE, affirmant que les agents appliqueront la loi sans compromis. Un article du Wall Street Journal a révélé que des opérations appelées « Operation Safeguard » étaient prévues, avec jusqu’à 200 agents mobilisés pour des arrestations d’immigrants sans papiers à Chicago.
En conséquence, la population locale vit dans la crainte, beaucoup choisissant de rester chez eux pour éviter d’être arrêtés. Des affiches « don’t open to ICE » sont visibles dans les rues désertées du quartier, témoignant de la peur grandissante parmi les 400 000 migrants sans papiers de la région. Les révélations supplémentaires concernant des interventions potentielles de l’ICE dans des lieux sensibles comme les écoles et églises, ont exacerbé ces craintes.
Le contexte complexe à Chicago est le résultat direct des politiques migratoires de la nouvelle administration Trump, confrontant la ville à ses choix politiques distincts. Connue pour être un sanctuaire pour les migrants, Chicago se retrouve contrainte de gérer cette situation préoccupante tout en cherchant à protéger ses résidents. Ayşe Betül Akçesme a rapporté pour l’agence Anadolu ces moments de tension et d’incertitude qui persistent dans la communauté locale.
