Le groupe public français Orano, anciennement connu sous le nom d’Areva, a conclu un accord minier significatif en Mongolie, comme rapporté par le média Mediapart. Cet accord a été signé vendredi à Oulan-Bator. Il concerne l’exploitation d’une importante mine d’uranium. La France considère cet investissement crucial pour l’approvisionnement de ses centrales nucléaires.
Ce protocole d’accord avait déjà été paraphé en France lors de la visite d’État du président mongol, Ukhnaa Khurelsukh, en 2023. Les négociations entre Orano et le gouvernement mongol avaient débuté il y a plus de deux ans, selon Anadolu.
Un communiqué du gouvernement mongol datant de 2024 a précisé les modalités financières de cet accord, qui prévoit un investissement total de 1,6 milliard de dollars. Cette somme inclut un apport initial de 500 millions de dollars, avec une première production effective attendue en 2027.
Le gisement d’uranium de Zuuvch-Ovoo, situé dans le sud-ouest de la Mongolie, a été découvert par des géologues d’Orano. Il renferme environ 90 000 tonnes de ressources et devrait être exploité sur une période de 30 ans. La production prévue est d’environ 2 500 tonnes par an, ce qui représenterait un quart de la consommation annuelle du parc nucléaire français.
L’accord a été signé par Laurent Saint-Martin, ministre français délégué chargé du Commerce extérieur, et Nicolas Maes, directeur général d’Orano. Les autorités françaises déclarent que ce contrat est essentiel pour la « souveraineté énergétique » et « l’autonomie stratégique » du pays.
Le projet est développé par « Badrakh Energy », une coentreprise entre Orano et la société publique mongole « MonAtom ». La France, par l’intermédiaire d’Orano dont l’État détient 90% des parts, s’efforce ainsi de sécuriser son approvisionnement en uranium pour les décennies à venir, comme l’a publié pas nos confrères de Anadolu.