Dans le village de Yaféra, situé à 35 kilomètres de Bakel, les habitants tentent de reprendre une vie normale deux mois après les inondations causées par le débordement du fleuve Sénégal. En septembre et octobre, cette localité, majoritairement peuplée par la communauté Soninké, a été durement frappée par les eaux qui ont envahi maisons et établissements scolaires.
Aujourd’hui, après le retrait des eaux, les habitants de cette région de l’est du Sénégal s’attachent à reconstruire leurs foyers et infrastructures. Lassana Timéra, administrateur de « Yaféra Tv », se souvient de la panique qui a saisi le village lors de l’inondation. « Les gens avaient peur, ils étaient bouleversés », témoigne-t-il.
Les écoles de Yaféra, dont l’école franco-arabe, ont particulièrement souffert de ces inondations, avec d’importants dégâts matériels. Dramane Timéra, enseignant dans cette école, se souvient de l’arrêt brusque des cours : « On a arrêté les cours le 13 octobre. » Depuis, des efforts ont été faits pour récupérer du matériel, mais les besoins restent importants.
Sur le plan économique, les habitants voient enfin un espoir avec la reprise progressive de leurs activités. Samana Doucouré, piroguier, retrouve la joie de travailler après un arrêt de plusieurs mois : « C’était difficile pour nous », confie-t-il à propos des moments passés sans activité.
La reconstruction des habitations reste un défi majeur. Beaucoup de maisons en banco sont encore à terre, et les sinistrés, comme le souligne Khalilou Keïta, sont préoccupés par le manque de moyens pour reconstruire. « Nous remercions l’État pour l’accompagnement en vivres […] Actuellement, c’est la reconstruction de nos maisons qui nous préoccupe », affirme-t-il.
De nombreuses familles restent temporairement logées sur un site de relogement, en attendant des ressources supplémentaires pour rebâtir. Boubou Baby, octogénaire, exprime son désarroi face à cette situation, rappelant des souvenirs d’inondations similaires en 1955.
Les sinistrés espèrent un soutien accru des autorités, notamment à travers des projets de logements. Cheikhna Camara, maire de Ballou, plaide pour une assistance plus importante afin de faciliter la reconstruction : « C’est un moment très dur pour les sinistrés notamment pour la reconstruction de leurs maisons. » Il souligne l’urgence de cette aide pour que les populations affectées puissent retrouver un semblant de normalité.
Cet article a été rédigé sur la base des informations fournies par l’APS, mettant en lumière les défis auxquels fait face la communauté de Yaféra pour se rétablir après cette catastrophe naturelle.
Merci pour cette analyse pertinente