La victoire écrasante de Pastef aux législatives anticipées de 2024

Les élections législatives de 2024 ont été marquées par un tournoiement politique notable, avec la victoire éclatante du parti Pastef. Fort de 130 sièges sur les 165 que compte l’Assemblée nationale, Pastef, mené par Ousmane Sonko en tant que tête de liste, a affirmé sa suprématie sur la scène politique nationale.

Ces élections, organisées dans un contexte politique turbulent, ont vu le parti au pouvoir rafler 54,97 % des suffrages, soit 1 991 770 voix, écrasant ainsi les autres coalitions en lice. La Coalition « Takku Wallu Senegaal », dirigée par le président Macky Sall, a obtenu 16 sièges avec 14,67 % des suffrages, tandis que la Coalition « Jamm ak njarin » du Premier ministre Amadou Ba et la Coalition « Samm Sa Kaddu » menée par Barthélemy Dias ont recueilli respectivement 9,15 % et 6,13 % des voix.

Ce succès électoral intervient après l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence au premier tour, il y a huit mois. Depuis lors, Pastef n’a cessé de renforcer sa position dominante, ne laissant dans ces élections que des miettes aux autres formations politiques.

Le scrutin de novembre n’a pas été de tout repos. Des tensions et violences ont entaché la campagne, notamment avec l’incendie du siège de Taxawu Senegaal et des affrontements entre militants à Dakar et Koungheul, causant des blessures, dont une fracture à la main de Malick Gackou, allié de Pastef. À Saint-Louis, les violences ont conduit à des arrestations, et la mort controversée d’un membre de la sécurité de « Samm Sa Kaddu » a provoqué des échanges d’accusations.

Sous les feux de l’instabilité politique, les tensions perduraient entre le pouvoir et l’opposition. Ousmane Sonko a refusé de présenter sa Déclaration de politique générale au motif de la non-conformité du règlement intérieur parlementaire, ce qui a incité à réviser celui-ci. Le décret présidentiel dissolvant la 14ème Législature à la veille de cette déclaration a accentué les désaccords, empêchant le déroulement du Débat d’orientation budgétaire.

Dans une démarche précipitée, ces élections ont vu le jour sans recourir au parrainage, ce qui a suscité l’enregistrement de 41 listes pour les législatives. Une situation qui a exacerbé les tensions politiques tout au long du processus.

Pour toute cette analyse, nous avons lu les détails sur le site de nos confrères de Le Quotidien. Pour plus d’informations, il est recommandé de se référer directement à leurs articles afin de suivre l’évolution de la situation politique au Sénégal.

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