« Les problèmes liés à l’accès aux terres agricoles et au manque d’eau freinent considérablement nos activités », déclare Ibrahima Mbengue, président de la Fédération des Producteurs Maraîchers des Niayes. Dans cette région, la dernière campagne a été marquée par d’importantes incertitudes, plongeant de nombreux producteurs dans des situations financières précaires.
Les doléances exprimées par la Fédération Nationale des Producteurs Maraîchers comprennent l’accès à l’eau et aux terres, ainsi que la commercialisation des produits. Actuellement, plus de 2800 membres se disent affectés par des conditions climatiques défavorables, notamment les fortes chaleurs et les pluies diluviennes impactant la productivité.
Pour contrer ces défis, des initiatives locales se mettent en place, comme un projet à Sangalkam portant sur l’analyse des sols et des eaux pour mieux exploiter les ressources disponibles. Cette région a récemment reçu la visite du ministre de l’Agriculture Mabouba Diagne. Les producteurs espèrent que ce déplacement amorcera des solutions concrètes aux problèmes rencontrés.
Sur le marché, la hausse des prix des produits est notoire. Par exemple, la pomme de terre atteint 240 F au niveau des producteurs, mais la revente par les intermédiaires s’élève à 500 ou 600 F CFA le kilo. Ce décalage entre production et consommation pose des difficultés supplémentaires pour conquérir le marché.
En réponse, la fédération a mis en place une plateforme de stockage et collabore avec des entreprises indiennes. Toutefois, un soutien accru des pouvoirs publics est sollicité pour résoudre ces problématiques de façon durable. Malgré tout, la détermination des maraîchers reste intacte face à l’avenir.