Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a fait le bilan du programme d’implantation des Centres de Recherche et d’Essais (CRE), tout en dévoilant ses perspectives pour 2025. Ce programme, financé entièrement par l’État, vise à doter chaque région et département du Sénégal d’un CRE pour promouvoir la recherche, l’innovation et le développement socioéconomique local. À ce jour, 23 CRE sont opérationnels dans des localités stratégiques comme Gorée, Thiès, Louga, Sédhiou, Kolda, Touba, Guédiawaye et Dakar Plateau, bien que celui de Ouakam soit actuellement non fonctionnel.
Lors de l’atelier bilan organisé à Saly, couvrant les activités des CRE entre 2022 et 2024, les acteurs ont discuté de leur contribution au nouveau référentiel des politiques publiques Sénégal 2050. Ce cadre stratégique met l’accent sur un développement endogène et inclusif basé sur les pôles territoires, perçus comme des unités fondamentales de développement.
Le Dr Aba Dieng, conseiller technique au MESRI, a rappelé le rôle crucial des CRE : « Les CRE sont des interfaces entre les populations et les chercheurs à travers la diffusion du savoir, le transfert de technologies innovantes et la promotion de la culture scientifique. » De son côté, le Pr Salif Diagne, Directeur de l’Innovation, a souligné l’importance d’adapter la recherche aux besoins locaux : « L’adoption du référentiel Sénégal 2050 nous invite à repenser nos approches. Les CRE doivent devenir des catalyseurs de synergies entre les besoins locaux et les dynamiques globales. »
Dans cette dynamique, le MESRI prévoit d’ouvrir de nouveaux centres en 2025 à Tannaf, Ndangalma et Gossas, en alignant leurs offres de formation sur les potentialités économiques et sociales de leurs zones d’implantation.
Ce programme démontre l’ambition du Sénégal de faire de la recherche et de l’innovation des leviers majeurs pour son développement, tout en rapprochant les scientifiques des réalités locales pour une croissance durable et inclusive.
