Robert Bourgi, avocat et conseiller politique franco-libanais, s’est exprimé lors d’une interview avec Brut pour discuter de son ouvrage « Ils savent que je sais tout : Ma vie en Françafrique ». Bourgi revient sur son expérience au cœur de la politique française en Afrique, qu’il dévoile sans réserve dans son livre.
Présentant son parcours, Bourgi déclare : « Je suis Robert Bourgi, 79 ans, acteur et témoin de la Françafrique, » révélant ainsi son rôle clé dans ce réseau politico-financier. Son livre, publié récemment, apparaît comme un mea culpa, espérant « la fin définitive de la Françafrique » qu’il décrit comme un système rempli de négativité.
Bourgi refait l’histoire, évoquant comment, en 1981, Jacques Chirac l’avait intégré comme rouage essentiel de ce système controversé. Après des décennies en tant qu’intermédiaire discret, il confesse les regrets qui l’ont accompagné : « J’ai vu des choses, j’ai voyagé à travers tous les pays africains » et remis des sommes colossales qui auraient pu grandement contribuer au développement de ces nations.
Dans un appel humble, il s’adresse à ses « frères africains, » les exhorte à ne plus financer les anciennes puissances coloniales de manière similaire, qualifiant cet argent de « gâté ». Le soutien au pouvoir était, selon lui, lié à des bases militaires et des accords de défense, une stratégie révolue qu’il désapprouve aujourd’hui.
Il a choisi ce moment pour tout révéler suite à une promesse faite à Omar Bongo, ancien président gabonais, qui lui avait demandé d’être sa « mémoire ». Bourgi critique également l’approche de la politique française actuelle envers l’Afrique, accusant le président Macron d’arrogance.
Face au scepticisme persistent envers le rôle de la France en Afrique, Bourgi affirme : « Gardons ça pour le tome 2, » laissant entendre que son récit est loin d’être complet. Il met en lumière un système débuté en 1958 sous Jacques Foccart, poursuivi par plusieurs présidents français jusqu’à son éventuelle déconvenue en 2007.
Ce libanais suceur de snag africain doit se prononcer sur son pays en guerre et foutre la paix sux africain