Dans la nuit de vendredi à samedi, l’armée israélienne a mené de nouvelles frappes aériennes à l’encontre de la banlieue sud de Beyrouth, en réponse à des tensions croissantes dans la région. Selon l’Agence nationale de l’information libanaise (ANI), trois frappes aériennes ont eu lieu, ciblant notamment le quartier connu sous le nom de « des Américains » et ses zones adjacentes. Ces actions ont généré d’épais nuages de fumée sur la capitale libanaise, sans qu’aucune victime ne soit signalée.
La veille, Israël avait déjà procédé à une offensive comprenant onze frappes aériennes sur Dahiyé. Cette zone inclut le camp de Bourj el-Brajné, Haret Hreik, ainsi que les environs du campus de l’Université Libanaise (UL) à Hadath. Avant cette attaque, un ordre d’évacuation avait été émis par l’armée israélienne, qui suspectait la présence de membres du Hezbollah dans ces régions. Les résidents de Hadath, Haret Hreik et Bourj el-Brajné avaient été invités à quitter les lieux.
Depuis le 23 septembre, Tel Aviv poursuit ses opérations militaires, englobant des frappes aéroportées et une incursion terrestre dans le sud du Liban, défiant les avertissements internationaux et les résolutions de l’ONU. Le Hezbollah réagit quotidiennement par l’utilisation de missiles, de drones et d’artillerie contre des cibles israéliennes, tandis qu’Israël maintient un black-out médiatique sur la plupart de ses pertes militaires.
Les attaques israéliennes ont déclenché le déplacement d’au moins 1 400 000 personnes, dont 400 000 enfants, d’après des relevés de l’Unicef et des autorités libanaises. Le bilan humain, rapporté par le ministère de la Santé libanais, fait état de plus de 3 100 morts et de 13 800 blessés depuis le regain des hostilités le 8 octobre 2023.
