Le gouvernement a décidé de commémorer le massacre des tirailleurs sénégalais survenu le 1ᵉʳ décembre 1944, marquant une volonté de se démarquer des régimes précédents, a déclaré le professeur Mamadou Diouf à Dakar. Il est le président du comité pour la commémoration du 80ᵉ anniversaire de cet événement.
« En choisissant de commémorer ce massacre, le nouveau régime se distingue des anciens », a expliqué M. Diouf, qui enseigne l’histoire à l’université de Columbia aux États-Unis.
Il a fait cette déclaration après une visite au cimetière des tirailleurs sénégalais et au camp militaire de Thiaroye, situés dans le département de Pikine, lors de la Journée des forces armées.
Cette visite comprenait des officiels, tels que Mary Teuw Niane, ministre et directeur de cabinet du président, des officiers supérieurs de l’armée et des élus territoriaux.
Le professeur Diouf a souligné que les tirailleurs étaient recrutés dans toutes les colonies françaises d’Afrique de l’Ouest. Il a critiqué le silence français sur « Thiaroye 44 » et affirmé : « Notre histoire, nous allons la raconter nous-mêmes. On ne s’attend pas à ce que la France nous la raconte. »