À Jérusalem, l’agence de sécurité intérieure israélienne, connue sous le nom de Shin Bet, a récemment arrêté quatre personnes dans le cadre d’une enquête sur la fuite de documents de sécurité émanant du bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu. Parmi les personnes mises en cause, on compte un collaborateur direct du Premier ministre. La Société israélienne de radiodiffusion, KAN, a confirmé ces informations dimanche.
Selon les informations révélées par le quotidien israélien Haaretz vendredi, un collaborateur de Netanyahu aurait divulgué des informations à des médias étrangers, comprenant des allégations fausses et des informations confidentielles touchant à la sécurité. L’agence KAN a précisé qu’une fois l’interdiction de publication levée par un tribunal de Rishon LeTsiyon, elle a pu rendre publique l’arrestation de ces quatre personnes impliquées dans cette fuite.
Le principal suspect dans cette affaire est Eliezer Feldstein, un collaborateur de longue date de Netanyahu. Sa détention a été prolongée par les autorités judiciaires. Parmi les personnes arrêtées se trouve également un conseiller du Premier ministre, bien que son nom n’ait pas été révélé par l’agence de sécurité.
Un mémo émis par le tribunal mentionne que l’enquête a été ouverte après que le Shin Bet et l’armée israélienne ont exprimé des soupçons sérieux concernant la fuite de renseignements militaires sensibles. Ces informations auraient été divulguées de manière illégale, provoquant une onde de choc dans le pays.
Ces fuites inquiètent particulièrement en raison de leurs répercussions possibles sur la sécurité nationale, notamment en ce qui concerne les efforts pour la libération des prisonniers dans la bande de Gaza. Les dirigeants de l’opposition, Yair Lapid et Benny Gantz, ont saisi cette occasion pour critiquer le gouvernement de Netanyahu. Lors d’une conférence de presse conjointe, Lapid et Gantz ont déclaré qu’il ne s’agissait pas de simples rumeurs, mais bien de la divulgation dangereuse de secrets d’État à des fins politiciennes.
Le portail d’information américain Axios a également rapporté que le scandale impliquait des fuites de documents politiques, sécuritaires et militaires. Ces documents auraient été transmis au magazine allemand Bild, augmentant ainsi la portée internationale de l’affaire.