L’économie américaine n’a créé que 12 000 emplois en octobre, un chiffre bien inférieur aux prévisions du marché qui tablaient sur 106 000 nouveaux emplois. Ces données ont été publiées ce vendredi par le Département du Travail des États-Unis. Ce mois a été marqué par deux puissants ouragans et une grève de grande ampleur chez Boeing, ce qui a impacté les résultats économiques.
En septembre, les chiffres des créations de postes ont été révisés à la baisse, passant de 254 000 à 223 000, soit une diminution de 31 000. Malgré ces ajustements, le taux de chômage est resté stable à 4,1 %, en ligne avec les attentes du marché. Le nombre de chômeurs s’établissait à 6,4 millions en octobre, tandis que la participation à la population active est demeurée stable à 62,6 %.
Ces informations sont publiées en amont des élections présidentielles et législatives aux États-Unis, prévues mardi prochain, où la santé économique du pays est un enjeu clé pour les électeurs. Le ratio emploi-population s’est lui aussi maintenu à 60,0 % en octobre. Le département du Travail a précisé que 4,6 millions d’individus, bien qu’hors de la population active, désiraient un emploi à cette période.
Le secteur de la Santé a été le plus dynamique avec 52 000 emplois créés, tandis que l’industrie manufacturière a perdu 46 000 postes, principalement à cause de la grève chez Boeing. En parallèle, le salaire horaire moyen des employés du secteur privé a grimpé de 0,4 % par rapport à septembre, atteignant 35,46 dollars, ce qui représente une augmentation annuelle de 4 %.
Le président Joe Biden a attribué le ralentissement de la création d’emplois aux ouragans Helene et Milton ainsi qu’à la grève, tout en assurant que le nombre de postes devrait rebondir grâce aux initiatives de reconstruction de son administration. « L’économie américaine reste forte, avec une création de 16 millions d’emplois depuis ma prise de fonction », a-t-il affirmé, soulignant également un taux de chômage historiquement bas.
Biden a critiqué le parti républicain pour ses propositions fiscales, les accusant de vouloir mettre en place une taxe sur les ventes qui pénaliserait les familles et l’industrie manufacturière. « Nous nous battons pour renforcer la classe moyenne », a-t-il martelé, contrastant la position de son gouvernement avec celle des républicains, qu’il accuse de vouloir favoriser les grandes entreprises.
