Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, un rapport a mis en lumière que l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 a entraîné une augmentation alarmante de l’usage de la torture en Russie. Cette pratique, selon le rapport, s’est imposée comme un « moyen de répression » généralisé.
Mariana Katzarova, rapporteure spéciale de l’ONU sur les droits humains en Russie, a souligné que bien que la répression et la torture ne soient pas de nouveaux phénomènes dans le pays, la situation s’est intensifiée depuis le début du conflit. Elle indique que, désormais, la torture sert de « stratégie concertée » pour faire taire les opposants à la guerre et toutes les voies dissidentes.
Le document présenté évoque que la torture est désormais un outil de répression « à l’intérieur du pays et d’agression à l’extérieur ». Mariana Katzarova fait part d’une impunité notable où les responsables des abus ne rendent que rarement de comptes, ce qui a contribué à banaliser cette violence. Les méthodes brutales sont diverses, allant de l' »extorsion » de confessions à la « punition » dans les prisons.
L’un des aspects particulièrement préoccupants est l’utilisation de la « torture psychologique », comme les cellules disciplinaires individuelles appelées Shizo. Des opposants tels qu’Alexeï Navalny auraient subi ces traitements. Le rapport évoque également l’existence de lieux de détention non officiels près de la ligne de front, où des personnes sont gardées et torturées comme sanction.
Les officiers russes sont accusés d’appliquer ces traitements cruels non seulement aux objecteurs de conscience et aux mobilisés, mais également aux soldats refusant de participer au combat contre l’Ukraine, selon le rapport. Ce constat appelle à une attention internationale renouvelée sur les droits humains bafoués dans le contexte de ce conflit.