Le président des États-Unis, Joe Biden, a officiellement présenté des excuses pour le rôle historique de son pays dans l’application des pensionnats destinés aux enfants amérindiens. Lors d’une cérémonie à l’école historique de Gila Crossing à Phoenix, en Arizona, il a abordé ce sombre pan de l’histoire américaine.
Ces pensionnats, présents sur le territoire américain pendant près de 150 ans, avaient pour objectif d’assimiler de force les enfants indigènes en les privant de leur culture et de leur langue maternelle. « Je m’excuse officiellement en tant que président des États-Unis pour ce que nous avons fait. Cela aurait dû être fait depuis longtemps », a déclaré Joe Biden, soulignant l’importance de cet acte pour la réconciliation.
La Secrétaire à l’intérieur, Deb Haaland, première Amérindienne à occuper ce poste, était présente aux côtés du président. Membre de la tribu Pueblo of Laguna, elle a personnellement vu ses ancêtres envoyés dans ces institutions. Elle a exprimé que « ces excuses étaient très précieuses pour les Amérindiens », marquant ainsi un pas significatif vers la guérison des blessures du passé.
L’histoire des pensionnats a débuté avec la loi sur la civilisation indienne de 1819, qui a soutenu l’établissement de ces écoles. Jusqu’en 1996, des milliers d’enfants amérindiens ont été arrachés à leurs familles pour être assimilés aux États-Unis et au Canada. Ces institutions cherchaient à éduquer les enfants de peuples autochtones dans une optique d’intégration forcée, souvent par des moyens drastiques, y compris une conversion obligatoire au christianisme et l’interdiction de parler leur langue maternelle.
Une récente enquête menée par Deb Haaland a mis en lumière les conséquences de ce système. Au moins 18 000 enfants, parfois dès l’âge de quatre ans, ont été retirés de leur foyer pour être envoyés dans ces pensionnats. Cette enquête a aussi recensé près de 1 000 décès et la présence de 74 tombes liées à plus de 500 écoles.