La montée des populismes sur la scène politique mondiale depuis les années 1980 est décrite comme un phénomène majeur. Ces mouvements, souvent menés par des ethnonationalistes, émergent en réponse aux défaillances perçues des démocraties traditionnelles. Ils gagnent en légitimité et en pouvoir, tout en prônant des discours souvent hostiles envers les étrangers et les minorités.
Selon certains analystes, nous vivons dans un « siècle du populisme ». Ce phénomène est vu comme une réponse aux faiblesses des démocraties représentatives, où de nombreux citoyens se sentent exclus du processus politique. Les institutions n’ont pas su évoluer pour inclure pleinement les minorités, exacerbant ainsi les divisions sociales.
Le populisme se nourrit de ces fractures, opposant le « peuple pur » à une « élite corrompue ». Ce discours critique la démocratie tout en s’en servant comme d’un tremplin politique. Pour les démocraties, l’enjeu est de se renouveler pour contrer le populisme, en répondant aux attentes populaires et en résolvant les problèmes de représentation et d’égalité économique.
Malgré les critiques, le populisme a réintroduit la notion de « Peuple » au cœur du débat démocratique. Il pousse les démocraties à se repenser et à résoudre les fondamentaux qu’il remet en cause. Si les populismes doivent encourager les démocraties à se réinventer, ils ne doivent pas pour autant être perçus comme une menace fatale, mais plutôt comme un défi à relever.