La région de Sédhiou, longtemps affectée par un problème d’enclavement, connaît actuellement une situation routière particulièrement préoccupante. Les rares routes disponibles sont criblées de nids de poule transformés en cratères à cause des fortes pluies. De plus, des dos d’âne non officiels apparaissent de manière spontanée, aggravant les conditions de circulation. En conséquence, les usagers des routes expriment leur inquiétude et appellent le gouvernement central à agir rapidement.
L’axe Sédhiou/Carrefour Ndiaye est particulièrement endommagé. Les précipitations récentes ont aggravé la situation, transformant de simples trous en fossés dangereux. Les conducteurs se plaignent des fréquents dommages causés à leurs véhicules, forçant des réparations régulières. Lamine Kouyaté, chauffeur de transport, déclare que l’état des routes nuit à son activité, essentielle pour sa famille.
En plus des routes dégradées, les usagers déplorent la prolifération de dos d’âne sur le tronçon de 45 kilomètres entre Sédhiou et Madina Wandifa. Abdoul Dabo, un autre chauffeur, compare le trajet à un parcours difficile équivalent à un voyage vers l’enfer.
Sur l’axe Sédhiou Diendé, les dos d’âne érigés après des accidents sont en nombre encore plus élevé. El Hadji Dramé, transporteur, critique la décision des autorités de céder aux pressions populaires pour ériger ces obstacles, qu’il juge nuisibles à la circulation.
Les passagers partagent ce mécontentement, accusant les autorités de permettre une telle anarchie routière. Doudou, un autre usager, exprime sa frustration après avoir subi des dommages matériels. Les populations locales justifient ces dos d’âne par les nombreux accidents, mais cette explication ne convainc pas.
Les ambulanciers, bien qu’ils n’aient pas tenu de propos officiels, ont exprimé en privé leurs préoccupations face à ces obstacles qui compliquent les évacuations médicales. Certains poids lourds évitent même la région pour limiter les coûts de réparation constants.
L’axe Sandiniéry/Tanaff, passant par Baghère, est dans une situation similaire. Les usagers, comme Mariama Mami Dia, décrivent des routes impraticables nécessitant parfois de passer par des propriétés privées. Les conditions rendent les évacuations sanitaires difficiles et entravent le commerce.
La rupture récente du pont barrage anti-sel de Diopcounda a également exacerbé l’isolement de certaines parties de la région. Les appels se multiplient pour que les autorités agissent en faveur du désenclavement de Sédhiou.