Le délit de diffusion de fausses nouvelles est de plus en plus utilisé par différents régimes sénégalais pour museler les voix dissidentes. Sous Macky Sall, plusieurs opposants ont été emprisonnés pour ce type d’infraction. Aujourd’hui, le tandem Sonko-Diomaye semble utiliser le même stratagème pour contrôler l’opposition.
En seulement sept mois de gouvernance sous Sonko-Diomaye, il y a déjà plusieurs arrestations fondées sur ce délit. Les personnalités concernées incluent des journalistes et des figures politiques. Cheikh Yérim Seck, un journaliste, a été placé en garde à vue pour des propos tenus lors d’une émission télévisée. Kader Dia et Cheikhouna Keïta, critiques du régime, sont aussi dans le viseur des autorités.
On se demande s’il s’agit d’une stratégie de répression politique. Pendant le régime de Macky Sall, l’article 254 du code pénal, concernant le délit d’offense au Chef de l’État, avait aussi été largement utilisé pour réduire au silence l’opposition.
Cette utilisation répétée des lois sur la communication semble bien favoriser les régimes en place, quel qu’ils soient, pour neutraliser les critiques et maintenir le contrôle politique.