Le 26 septembre dernier, Ousmane Sonko, Premier ministre, a révélé les résultats d’un audit sur la gestion du gouvernement précédent. Ces révélations, présentées six mois après l’arrivée du nouveau régime, montrent des irrégularités financières significatives.
Le déficit budgétaire réel, initialement estimé à 5,5%, dépasse désormais les 10% entre 2019 et 2023. La dette publique recalculée en 2023 est bien supérieure aux estimations précédentes. De plus, 605 milliards de francs CFA de 2024 ont été dépensés en 2023, et 300 milliards n’ont pas de justification claire. Le point le plus préoccupant est la découverte de 2500 milliards de francs CFA sous le statut de « secret-défense », échappant à tout contrôle.
Cependant, la rupture promise avec l’ancien système est mise en question par la présence de figures de ce régime parmi les responsables actuels, comme Abdourahmane Sarr et Mohamed Al Aminou Lô. Le dilemme est de savoir comment avancer vers une nouvelle gouvernance tout en utilisant l’expérience des anciens membres du système.
La communication sur ces questions doit être soigneusement gérée pour ne pas nuire à la réputation du pays auprès des investisseurs internationaux. Il est essentiel que la transparence s’accompagne de réformes structurelles pour une gestion plus efficace des ressources.
