Jay Je Yoon Jung, développeur informatique âgé de 32 ans, a été appréhendé à son domicile à Narwee, en Australie, mardi dernier. Ce créateur de l’application de messagerie cryptée « Ghost » est soupçonné d’avoir facilité la communication entre criminels à l’échelle mondiale.
L’homme comparu au tribunal de Sydney le mercredi, accusé de soutien à une organisation criminelle et de bénéfice des produits du crime. Il demeure en détention provisoire suite à son refus de plaider et de demander une libération sous caution. Sa prochaine audience est prévue en novembre.
Le réseau criminel a été démantelé après deux années d’infiltration par la police australienne, aidée par des forces de l’ordre de nations telles que le Canada, la Suède, l’Irlande et l’Italie, entre autres. Au total, 38 personnes ont été arrêtées et 376 téléphones ayant accès à l’application ont été saisis.
Ian McCartney, commissaire adjoint de la police fédérale australienne, a déclaré que la plateforme « Ghost » a été utilisée par des organisations criminelles variées, notamment italiennes, du Moyen-Orient et coréennes, pour des opérations illicites. « Nous soupçonnons des centaines de criminels d’avoir utilisé Ghost pour importer des drogues et ordonner des meurtres », a-t-il affirmé.
Grâce à la surveillance des interactions sur l’application, la police a pu empêcher 50 tentatives d’homicide et d’enlèvement. En 2022, la police a réussi à infiltrer les mises à jour de « Ghost » permettant d’intercepter les communications des utilisateurs criminels.
Créée en 2015, l’application « Ghost » était initialement normale jusqu’à devenir un outil criminel en 2017. Jay Je Yoon Jung aurait vendu des téléphones spéciaux équipés de cette application à un prix élevé, offrant six mois d’abonnement sécurisé.
