Nouvelle prolongation de la transition politique au Soudan du Sud

Le Soudan du Sud a de nouveau reporté ses élections générales, cette fois-ci à fin 2026. L’annonce a été faite le 13 septembre, après une réunion de la présidence autour du président Salva Kiir et de ses cinq vice-présidents. Cette décision reporte le scrutin initialement prévu en décembre 2024.

Ce vote, qui aurait été le premier depuis l’indépendance du pays, est repoussé pour la deuxième fois. Déjà en 2022, ces élections avaient été ajournées de deux ans. La présidence sud-soudanaise a justifié ce report sur Facebook, évoquant la nécessité de disposer de plus de temps pour remplir des « tâches critiques » prévues par l’accord de paix signé en 2018.

Le ministre des Affaires du cabinet, Martin Elia Lomuro, a invoqué les recommandations des organismes électoraux et des secteurs de la sécurité pour expliquer ce délai supplémentaire. Selon le dernier rapport de la commission chargée de veiller à l’application de l’accord de paix, les conditions actuelles ne permettent pas d’organiser des élections libres, justes et crédibles.

Plusieurs défis restent en suspens, notamment la rédaction de la Constitution permanente et l’unification des forces armées. De plus, le financement nécessaire à la tenue des élections est encore absent. Parallèlement, la défiance envers le gouvernement de Salva Kiir, accusé de s’accrocher au pouvoir, ne cesse de croître. Beaucoup d’internautes expriment leurs doutes quant à la légitimité d’un régime jamais élu.

Cette nouvelle prolongation soulève des questions sur la capacité du Soudan du Sud à avancer dans son processus de paix, souvent perçu comme laborieux.