Les nominations de personnes à des postes de responsabilité par le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko reposent sur des critères de compétence, d’intégrité et de moralité, tout en incluant parfois la proximité politique. Le droit de signer des décrets pour ces nominations est reconnu par la constitution, sous certaines conditions.
Pendant un entretien à Paris, l’ancien président Abdou Diouf aurait dû sensibiliser son successeur sur la perception publique des nominations. En 1978, en tant que Premier ministre, Diouf avait souhaité nommer deux femmes exceptionnelles, la docteure Marie-Thérèse Basse, déjà directrice de l’ITA depuis 1968, et la magistrate Maimouna Kane, ainsi que Mme Caroline Diop. Cependant, le président Senghor avait refusé, arguant qu’il ne pouvait pas avoir deux proches dans le gouvernement, malgré leurs compétences notables.
Le nom complet de Marie-Thérèse étant Marie-Thérèse Camille Senghor Basse, ce lien familial avait conduit à une apparence de népotisme et de conflit d’intérêt. Cette perception, aussi néfaste que le népotisme et le conflit d’intérêt eux-mêmes, peut affecter la légitimité des nominations, quelles que soient les qualités des individus nommés.
Bien que les temps aient changé et que la présence de proches dans les gouvernements soit plus courante, l’apparence de favoritisme reste problématique. Les perceptions négatives peuvent souvent résulter d’une méconnaissance des critères véritables de nomination, malgré le fait que les proches soient parfois les plus compétents et intègres.
Notons finalement que la tradition et la perception publique jouent un rôle crucial dans la réception de ces nominations. L’intégrité et la compétence doivent toujours primer pour garantir une confiance publique.