La Matinale Senego : Diomaye, Niang et Dieng agitent la scène médiatique

Bonjour et bienvenue dans la matinale de Senego du samedi 06 juillet 2024. Aujourd’hui, nous revenons sur les actualités les plus débattues de la nuit, en passant en revue les sujets qui ont fait vibrer la scène médiatique sénégalaise.

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a accueilli les jeunes reporters du Sénégal au palais de la République. Lors de cette rencontre qui s’est déroulée le vendredi 5 juillet 2024, il a abordé la question délicate des impôts dus par les médias à l’État.

Bassirou Diomaye Faye a tenu un discours franc devant les journalistes, soulignant son engagement à soutenir ce secteur créateur d’emplois. Cependant, il a insisté sur l’importance pour les médias de s’acquitter de leurs obligations fiscales comme toute autre entreprise. Le président a déclaré : « Bravo pour votre investissement et la création d’emplois. Vous avez ma parole, tout ce que l’État pourra faire pour vous accompagner, il le fera. Il faut le dire, certains, au lieu de payer les impôts qu’ils doivent, récupèrent ces montants pour eux-mêmes. Ces impôts sont pourtant prélevés sur les salaires de leurs collaborateurs, ce sont des retenues sur salaire. Il existe même des retenues sur des prestations équivalentes à 5 % versées à des tiers. Certains ont même décidé de ne pas payer la TVA, qui provient de la publicité et des annonces. » a déclaré le Président.

Le président a rappelé que les médias doivent plusieurs milliards de francs CFA à l’État, s’interrogeant sur la demande des patrons de médias pour une amnistie fiscale : « Ces entreprises n’ont pas payé tout cela et ont accumulé tellement d’impôts à payer que la somme est estimée à des milliards. Maintenant, elles demandent une amnistie fiscale pour ces impôts. Mais pourquoi devrions-nous leur accorder cette amnistie ? Ce sont les mêmes personnes qui se plaignent constamment, disant que l’État n’a pas fait ceci ou cela, qu’il n’a pas réparé telle route ou construit telle infrastructure. »

Il a évoqué la dette fiscale que l’ancien président Macky Sall avait promis d’effacer pour les entreprises médiatiques, promesse non tenue. Les patrons de presse sollicitent désormais Bassirou Diomaye Faye pour poursuivre ce processus, mais le président s’y oppose fermement, soulignant l’importance de ces fonds pour le développement national : « La réponse est simple : si l’État n’a pas construit certaines routes, c’est parce que certaines personnes ont décidé de ne pas payer 40 milliards en impôts. On peut faire beaucoup de choses avec 40 milliards. Lorsqu’on vous donne une concession du service public à travers une licence, la seule chose que l’État demande en retour, c’est de payer des redevances. Pourtant, certains refusent de payer ces redevances tout en continuant d’exploiter la licence. »

Enfin, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé que les médias doivent comprendre que leur secteur, bien que sensible, n’est pas unique dans cette situation. Il a comparé leur cas à celui des cliniques de santé, qui paient leurs impôts malgré la sensibilité de leur domaine : « Ils argumentent que leur secteur est sensible. D’accord, c’est peut-être un secteur sensible, mais quel secteur l’est plus que les cliniques de santé ? Les cliniques privées, qui existent parce que l’État ne peut pas satisfaire toute la demande en matière de santé, investissent beaucoup d’argent et pourtant elles paient des impôts. Est-ce que ces cliniques demandent l’effacement de leur dette fiscale sous prétexte que leur domaine est sensible ? Je me demande d’ailleurs quel secteur n’est pas sensible. On nous fait croire que le domaine des médias est sensible juste parce qu’ils ont un micro. »

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Pape Alé Niang a révélé que la RTS a vu ses comptes bloqués dans plusieurs banques. Dans un post sur son compte X visité par Senego, le nouveau Directeur général de la télévision nationale a fait savoir que les mesures prises par la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) consistant à bloquer les comptes des groupes de presse mauvais payeurs touchent toute la presse.

« Pourtant », indique le journaliste, « la DGID par rapport à la couverture de ses activités doit 68 millions à la RTS ».

Depuis leur arrivée, les nouvelles autorités sénégalaises ont lancé une vaste campagne de recouvrement des impôts dus par les sociétés, y compris les médias. Walfadjiri, Sen TV, le groupe Avenir Communication, GFM, etc. ont vu leurs comptes bancaires bloqués par les autorités fiscales sénégalaises.

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Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu les jeunes reporters du Sénégal au Palais de la République, ce vendredi 05 juillet 2024. Lors de cette rencontre, le chef de l’État n’a pas raté les patrons de presse sur la question du fisc.

Le Président de la République maintient qu’il n’y aura pas d’effacement fiscal. « Ces histoires de fraude, c’est fini ! Ce chantage ne marche pas. Ça ne se passera pas. S’ils (les patrons de presse) veulent des solutions, j’attends qu’ils m’écrivent », a déclaré Bassirou Diomaye Faye.

Par ailleurs, le président de la CJRS, Migui Marame Ndiaye, a fait part des difficultés auxquelles font face les journalistes sénégalais, telles que la précarité salariale, les besoins en formation et les problèmes de sécurité. Les jeunes journalistes ont également soutenu l’idée d’une fiscalité plus souple pour les groupes de presse, tout en demandant un respect rigoureux du code civil.

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Nous espérons que cette matinale vous a permis de mieux saisir les enjeux actuels au Sénégal. Merci de nous avoir suivis et à bientôt pour de nouvelles actualités sur Senego.

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