Rapport accablant sur la peine de mort: focus sur la situation en Afrique

Amnesty International a publié mercredi 29 mai son rapport annuel sur l’état de la peine de mort dans le monde. Les données sont préoccupantes au niveau mondial, avec 1 153 exécutions recensées en 2023, le chiffre le plus élevé depuis près d’une décennie.

En Afrique, la situation est marquée par une augmentation significative des exécutions en Afrique subsaharienne et au Maghreb. Toutefois, toutes les exécutions ont eu lieu dans un seul pays : la Somalie, qui a exécuté 38 personnes en 2023. Un an plus tôt, deux pays – la Somalie et le Soudan du Sud – avaient eu recours à la peine capitale.

Bien qu’aucun pays africain n’ait aboli la peine de mort en 2023, les parlements du Ghana, du Kenya, du Libéria et du Zimbabwe ont adopté des textes allant dans le sens de l’abolition. Les condamnations à mort ont été prononcées dans 14 pays, deux de moins qu’en 2022, mais leur nombre a augmenté de 66 %, atteignant 494. Au Nigeria, les condamnations à mort ont triplé, passant de 77 à 246.

Selon Amnesty International, ces chiffres doivent être interprétés avec prudence. En Somalie et au Kenya, l’augmentation des condamnations à mort a également été remarquée, bien que les autorités kenyanes aient accordé plus de 600 commutations de peine l’année dernière. La Zambie a également suivi cette tendance avec près de 400 commutations de peine.

À l’échelle mondiale, le nombre d’exécutions a atteint son plus haut niveau depuis 2015, principalement en raison de l’augmentation des exécutions en Iran. Amnesty International a dénombré 1 153 exécutions en 2023, une hausse de plus de 30 % par rapport à 2022. En tout, 2 428 condamnations à mort ont été prononcées, soit une augmentation de 20 %.

L’Iran à lui seul a exécuté 853 personnes, soit près de 50 % de plus qu’en 2022.

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