Retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger, un tournant pour la CEDEAO

Un revirement majeur s’est produit hier dans la sphère politique ouest-africaine : le Burkina Faso, le Mali, et le Niger ont annoncé leur décision unilatérale de se retirer de la CEDEAO. Cette manœuvre, officialisée par notification à l’organisation sous-régionale, fait suite à un choix concerté des trois nations, actuellement dirigées par des régimes militaires. Chaque chef d’État a ainsi matérialisé sa volonté de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), arguant devoir répondre aux attentes de leurs peuples respectifs.

La rupture avec la CEDEAO a été motivée par un ensemble de quatre griefs cruciaux. Ceux-ci comprennent un écart entre la mission de la CEDEAO et ses actions actuelles, jugées sous influence étrangère, et un manque de soutien dans la lutte antiterroriste. De plus, le communiqué conjoint des trois États accuse l’organisation de s’être montrée intransigeante face à leurs initiatives souveraines, allant jusqu’à imposer des sanctions jugées contraires à l’esprit de l’organisation.

Pendant ce temps, la CEDEAO réfute avoir reçu toute forme de notification officielle de ces démissions. Elle affirme sa détermination à résoudre pacifiquement la crise. En parallèle, les trois pays, qui ont formé l’Alliance des États du Sahel en septembre 2023, cherchent à renforcer leur position stratégique commune en réponse aux actions punitives de la CEDEAO, notamment envers le Niger suite au coup d’État mené par le général Tiani.

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