Obtenir une carte nationale d’identité au Cameroun est devenu un parcours semé d’embûches. Les citoyens, contraints de circuler avec des récépissés provisoires, sont confrontés à des retards bureaucratiques constants. La nécessité de rajouter périodiquement des prolongements sur ces documents temporaires souligne l’inefficacité du système. Cette situation engendre une frustration palpable parmi la population qui attend des solutions concrètes.
Les procédures administratives pour l’obtention d’une CNI au Cameroun s’avèrent complexes et lentes. Après dépôt de la demande, le récépissé fourni expire souvent avant la délivrance de la carte, exigeant des renouvellements à répétition. Cette inefficience administrative suscite des interrogations quant à l’attribution des contrats aux entreprises étrangères, et ouvre la porte à diverses formes de corruption.
Steve Zoni, un mécanicien local, exprime son inquiétude face à la lenteur du processus d’établissement des CNI. Il met en lumière les bénéfices secondaires pour certains, comme les frais exigés pour des services annexes liés au récépissé. En parallèle, le manque de matériel pour produire les cartes d’identité est une source majeure du problème, selon lui.
Jude Djogwé, étudiante, souligne l’inefficacité du récépissé comme substitut de la CNI, en restreignant l’accès à des services essentiels et en limitant ainsi de facto la liberté de mouvement des citoyens. Ces contraintes semblent ignorées par les autorités, confortablement à l’écart des dysfonctionnements systémiques.
Dominique Baya de la DGSN attribue cependant la pénurie des CNI à l’incivisme des usagers, qui multiplient les identités sans valider leurs véritables données personnelles. Une explication qui contraste fortement avec les témoignages de ceux directement affectés par la crise.
