La situation en bande de Gaza prend une tournure judiciaire internationale avec l’implication du gouvernement sud-africain qui décide de porter plainte contre Israël devant la Cour internationale de Justice. Le ministère de la Justice de l’Afrique du Sud clarifie dans un communiqué les motifs de la plainte, où il accuse Israël de perpétrer un « génocide » contre les Palestiniens.
Pretoria prévoit de mettre en lumière ses revendications en deux audiences programmées à La Haye, avec Ronald Lamola à la tête de sa délégation. Ce procès, selon les autorités sud-africaines, est impulsé par la volonté de rejoindre ceux « du bon côté de l’histoire » et de réagir aux violations israéliennes de la Convention sur le génocide.
Le gouvernement sud-africain s’est positionné parmi les premiers à dénoncer l’offensive israélienne à Gaza. La réponse armée palestinienne au mois d’octobre a été suivie par des bombardements israéliens, qui ont engendré d’importantes pertes civiles, laissant au sol plus de 23 000 morts et 59 000 blessés, essentiellement des femmes et des enfants.
En marge de cette annonce, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, en déplacement dans la région, a exhorté Israël à préserver les vies civiles palestiniennes et a réitéré le soutien des États-Unis à la création d’un État palestinien. De son côté, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a rappelé l’unité et l’indivisibilité de Gaza par rapport à l’État palestinien, refusant toute tentative de séparation.
Un grand pays qui n’oublie pas son histoire. Des dirigeants qui ne tremblent pas.