Le Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise manifeste son mécontentement suite à l’interdiction de leur marche par le préfet de Dakar, évoquant des risques de perturbation de la circulation. Selon des informations rapportées par Le Grand Panel, cette décision n’a fait qu’intensifier les tensions, menant à des menaces d’une action plus radicale, notamment celle d’assiéger l’Assemblée nationale.
« Cette interdiction est un alibi pour freiner notre détermination à aller jusqu’au bout. Dès lundi, nous allons introduire une autre demande de marche, car nous ne céderons pas. Le préfet n’aura aucun alibi ». A déclaré Omar Dramé, secrétaire général du collectif.

Le collectif, dans son effort de faire entendre ses revendications, appelle à un dialogue avec le Premier ministre. En l’absence d’une solution, le groupe envisage d’intensifier son mouvement de protestation. Après une grève générale, et sans avancées notables, ils menacent de prendre des mesures plus drastiques, notamment en envahissant l’Assemblée nationale pendant la session budgétaire.
« Une stratégie va être déroulée. Ceci n’exclut pas de faire une marche au niveau de l’Assemblée nationale où se déroule actuellement le vote des budgets des ministères. Avant d’en arriver à cette situation, nous demandons encore à l’État du Sénégal de satisfaire nos points de revendication », a averti Omar Dramé.
Les revendications du collectif comprennent notamment la généralisation de l’indemnité de logement, le paiement intégral de la prime de prudence pour les chauffeurs de l’État, la reconnaissance et le reclassement des diplômés, une meilleure prise en charge des contractuels et des décisionnaires de l’Administration, ainsi que l’amélioration des conditions de transport et de restauration dans les sphères ministérielles de Diamniadio.