L’État du Sénégal a été accusé de discrimination envers le groupe de presse Wal Fadjri. Alors que l’aide globale à la presse a augmenté, le montant attribué à Wal Fadjri a subi une réduction spectaculaire. En effet, selon les informations relayées par Walf-groupe.com, l’aide a chuté de 70 millions en 2022 à 20 millions de FCFA en 2023.
Cette diminution drastique ne semble pas être justifiée par la situation économique actuelle. Pendant que Wal Fadjri, qui compte 5 supports, reçoit 20 millions, d’autres organes de presse avec seulement un quotidien ou un site internet ont touché près de 40 millions de FCFA. En parallèle, des centaines de millions ont été attribuées à des groupes de presse de la même envergure que Wal Fadji, sans maison d’édition.
La justification donnée par le ministère de la Communication, responsable de la répartition de cette aide, est que le groupe Wal Fadjri aurait subi des sanctions. Toutefois, selon les textes en vigueur, une pénalité n’est applicable qu’en cas de sanction du Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie (CORED), ce qui n’est pas le cas de Wal Fadjri.
Face à cette situation, le groupe Wal Fadjri a décidé de riposter. Un point de presse est prévu le vendredi 27 octobre dans leurs locaux pour informer l’opinion publique nationale et internationale de cette situation. Un sit-in est également prévu le dimanche 29 octobre devant leurs locaux. De plus, le groupe envisage de faire une vente aux enchères des biens de Sidy Lamine NIASS, fondateur du groupe, en guise de protestation.
