Un an après la mort tragique de Mahsa Amini, qui a déclenché un mouvement national en Iran, le mouvement «Femme, Vie, Liberté» est plus vivant que jamais. Le nom de Narges Mohammadi, journaliste et militante iranienne des droits humains, est au cœur de ce mouvement qui réclame justice et liberté.
Per Olav Ødegård, éditorialiste du journal VG, a plaidé pour l’attribution du Prix Nobel de la paix aux femmes iraniennes. Une proposition qui a trouvé un écho auprès de Berit Reiss-Andersen, présidente du Comité Nobel norvégien, qui a déclaré que Narges Mohammadi, actuellement détenue à la prison d’Evin à Téhéran, était attendue à Oslo pour la remise de son prix.
Le Comité Nobel a salué le courage des femmes iraniennes, victimes de répressions de la part du régime iranien, et qui sont une source d’inspiration pour le monde entier. La famille de Narges Mohammadi a dédié ce prix à toutes les femmes et filles iraniennes pour leur courage et leur combat pour la liberté et l’égalité.
Cependant, en Iran, la réaction a été tout autre. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a condamné l’attribution du Prix Nobel de la paix à Narges Mohammadi, la qualifiant de décision politique en faveur d’une personne condamnée à plusieurs reprises pour violation des lois iraniennes. Les médias conservateurs ont estimé que l’attribution de ce prix visait à créer des troubles dans le pays et à relancer le mouvement de protestation.
