Les cheminots ex-temporaires de la Régie des chemins de fer de Thiès ont décidé de renoncer à une marche qu’ils avaient prévue ce vendredi. Leur objectif était de réclamer le versement des arriérés de leurs pensions, estimés à plus de 13 milliards de francs CFA. Cependant, ils ont été contraints d’abandonner leur projet en raison de l’absence d’un acte administratif formalisant l’autorisation de la manifestation.
Ali Diallo Sow, président de l’Entente des cheminots ex-temporaires, a exprimé son désarroi face à cette situation lors d’une déclaration à la presse. Leurs efforts pour organiser la manifestation ont été vains, malgré l’absence d’une interdiction formelle. Le manque de réponse du préfet local a empêché la tenue de la marche.
La revendication des cheminots est une question sensible qui dure depuis six ans. Ils réclament la régularisation de leurs pensions de retraite, dont le versement des arriérés de cotisation à l’Institution de prévoyance retraite (IPRES). Cette situation affecte environ 1300 travailleurs, dont certains sont décédés.
Les cheminots retraités dénoncent l’absence de versement des déductions prélevées sur leur rémunération à l’IPRES. Cette situation a eu des répercussions directes sur le montant de leurs pensions actuelles, au point que certains peinent à percevoir leur pension.
Ali Diallo Sow a tenu à attirer l’attention de l’État et du Président de la République sur leur situation. Il déplore une mauvaise gouvernance de la régie des chemins de fer. Face à ce constat, il a appelé l’État à intervenir et le secrétaire général de la CNTS, Mody Guiro, à se pencher sur leur cas.
L’Entente des cheminots ex-temporaires ne compte pas en rester là. Ils prévoient de soumettre une nouvelle déclaration de marche pour le vendredi suivant, déterminés à faire valoir leur droit constitutionnel, quoi qu’il en coûte.