Salomon Kalonda, conseiller spécial et politique de Moïse Katumbi, a comparu pour la deuxième fois devant le tribunal militaire de Kinshasa. Cette audience intervient alors que Salomon Kalonda est détenu depuis le 30 mai 2023. Affaibli par la maladie, il a malgré tout fait le choix de se présenter devant le tribunal, faisant fi des recommandations de ses médecins.
La défense de Salomon Kalonda a réclamé à la Cour militaire de se déclarer incompétente dans la gestion de cette affaire, arguant que leur client est un civil et que cette juridiction est principalement destinée à juger des militaires. Me Hervé Diakiese, l’un des avocats de Kalonda, estime que la procédure judiciaire menée à l’encontre de son client par une juridiction militaire est en contradiction avec la législation et les prescrits constitutionnels.
La défense a également soulevé des irrégularités lors de la détention de Salomon Kalonda dans les locaux du service de renseignements, demandant l’annulation de tous les procès-verbaux établis lors de cette période. Le dossier a été renvoyé au 25 septembre 2023 sur demande du ministère public.
Salomon Kalonda est accusé d’incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, d’atteinte à la sûreté de l’État et de détention illégale d’armes. Son parti, Ensemble pour la République, considère ces accusations comme une machination politique visant à ternir l’image de Salomon Kalonda et de Moïse Katumbi, candidat déclaré à la Présidentielle de décembre.
