L’Union diocésaine des associations de femmes catholiques de Kolda plaide pour une révision du code de la famille

L’Union diocésaine des associations de femmes catholiques de Kolda (Sud) a plaidé pour la révision de l’article 111 du code la famille, lequel stipule que la jeune fille peut se marier à l’âge de 16 ans avec le consentement de ses parents.

Antoinette Nzallé Gueye, coordinatrice du projet ‘’Voix et leadership des femmes au Sénégal’’ et membre de l’Association des femmes catholiques de Kolda, a expliqué : «Nous menons une campagne de sensibilisation et de communication pour le relèvement de l’âge du mariage de 16 ans à 18 ans. L’article 111 du code de la famille autorise, avec le consentement des parents, le mariage de la fille à 16 ans».

Elle a ajouté qu’une telle disposition «ne favorise pas l’intérêt des adolescentes» et que c’est la raison pour laquelle elles mènent ce combat pour relever l’âge du mariage à 18 ans.

L’Union diocésaine de l’Association des femmes catholiques de Kolda lutte également contre l’article 196 du code de la famille qui, selon elles, n’impose pas la reconnaissance, par le père, d’un enfant conçu hors mariage. Antoinette Nzallé Gueye a déploré : «Pour un enfant né hors mariage, le père n’est pas obligé de le reconnaître et cela fait beaucoup de dégâts dans les familles».

Elle a relevé que cette discrimination motive souvent les parents à donner les enfants en mariage précocement et que si une fille tombe enceinte, rien n’oblige le présumé père à en reconnaître la paternité.

La section de Kolda de l’Union diocésaine des associations des femmes catholiques, en partenariat avec le projet ‘’Voix et leadership des femmes’’, organise des séances de sensibilisation et de plaidoyer pour inverser la tendance. Elle compte sur le soutien des élus nationaux, notamment les députés de l’Assemblée nationale, pour accompagner le projet dans son combat.