Le directeur exécutif du Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (PRCM), Ahmed Senhoury, a plaidé pour la ‘redynamisation’ du secrétariat du mémorandum d’Abidjan sur la protection des tortues marines. Selon lui, la survie de ces espèces est menacée par une exploitation excessive et la dégradation de leur habitat.
Il a fait cette déclaration lors de l’ouverture des travaux de la Semaine de la mégafaune marine à Saly. La rencontre, qui durera jusqu’à jeudi, est organisée par le PRCM, une coalition d’acteurs travaillant sur les problématiques du littoral ouest-africain. Le PRCM compte parmi ses membres le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone.
Le directeur de cabinet du ministre sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Fodé Fall, a également alerté sur la quantité de tortues capturées le long de la côte atlantique. Il a dénoncé l’exploitation excessive des tortues marines dans les pays d’intervention du PRCM.
La réunion a été présentée comme une opportunité pour relever le défi de la survie des tortues marines, à travers l’adoption du plan de conservation et de gestion révisé du mémorandum d’Abidjan.
En plus des tortues marines, l’Afrique abrite le quart des 4.700 espèces de mammifères, plus de 2.000 espèces de poissons, autant d’espèces d’oiseaux et un millier d’espèces d’amphibiens. Néanmoins, cette ‘mégafaune riche et diversifiée’ est menacée par la surpêche, la pêche illégale, diverses formes de pollution et la réduction des habitats naturels.
Les travaux du PRCM à Saly porteront également sur la préservation du dauphin à bosse de l’Atlantique, une espèce en danger critique d’extinction. Les stratégies de gestion et de conservation des requins et des raies dans le golfe de Guinée seront également abordées.