Ce mercredi, les citoyens du Zimbabwe ont pris part aux élections générales pour élire leur Président, leurs députés et leurs conseillers locaux. Cependant, en raison de multiples retards et irrégularités, le scrutin a été prolongé jusqu’à jeudi par le chef de l’État sortant.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette prolongation. En premier lieu, de nombreux bureaux de vote ont ouvert leurs portes avec un retard considérable. Selon la Commission électorale, moins du quart des bureaux de vote de la capitale ont commencé leurs activités à l’heure prévue.
En outre, les observateurs locaux ont rapporté que les retards étaient particulièrement notables dans les grands centres urbains, tenus par l’opposition. De plus, divers dysfonctionnements, tels que des erreurs sur les listes électorales, ont été signalés.
Un autre incident majeur a été relevé par une organisation appelée Forever Associates Zimbabwe, qui serait liée à la ZANU-PF, le parti au pouvoir. Ils auraient collecté les numéros de carte d’identité et de téléphone de nombreux électeurs sous prétexte de mener un sondage de sortie des urnes. Les observateurs estiment qu’il s’agit d’une tentative de contrôle et d’intimidation des électeurs.
L’opposition, dirigée par Nelson Chamisa, a vivement dénoncé ces manœuvres, les qualifiant de tentative de « créer de la confusion pour brouiller les pistes ».
Ces élections se tiennent dans un contexte de tension accrue, avec des organisations de la société civile et des ONG comme Human Rights Watch qui soulignent les défauts graves du processus électoral. L’opposition a subi de nombreuses entraves à son action, avec l’arrestation de plusieurs militants et l’interdiction de nombreux meetings.
En dépit de la présence de 11 candidats, la course présidentielle semble se jouer entre Nelson Chamisa et le président sortant Emmerson Mnangagwa. Ils s’étaient déjà affrontés lors des élections de 2018, marquées par des contestations et des répressions violentes.
