Dans une vidéo récemment diffusée sur les réseaux sociaux, Evgueni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire considéré comme un « mercenaire » par les Occidentaux, est apparu pour la première fois dans un pays sahélien. Il a confirmé sa présence sans révéler le nom du pays. Des analystes suggèrent qu’il pourrait s’agir du Mali, en raison de la faible densité des arbres caractéristique de ce pays.
Un utilisateur de Twitter connu sous le nom de Fabian, qui est réputé pour suivre les vols en temps réel au Sahel, a rapporté qu’un avion de transport militaire moyen/long courrier Ilyushin Il-76 TDP, enregistré sous le numéro RA-76845, a volé de Moscou à Damas, puis à Bamako entre le 18 et le 20 août. L’avion est exploité par le ministère russe des Situations d’urgence. L’identité des passagers n’a pas été révélée, mais Fabian suggère que l’avion a déjà transporté des paramilitaires du groupe Wagner en Centrafrique par le passé.
Le Mali, qui entretient également des relations avec des militaires russes, désignés comme des « instructeurs », encourage également le Niger, actuellement dirigé par une junte militaire, à franchir ce pas. C’est ce qui explique l’appel téléphonique du 15 août entre le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant malien, le colonel Assimi Goïta, qui a porté sur la crise au Niger. Les deux dirigeants ont plaidé pour une résolution pacifique dans ce pays, qui a été le théâtre d’un coup d’État fin juillet.
La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui envisage une intervention militaire pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum, a été menacée par le Mali et le Burkina Faso, également dirigés par des militaires, qui ont déclaré qu’ils interviendraient en légitime défense si le Niger était attaqué.
Il y a quelques jours, le chef du groupe Wagner avait critiqué le président déchu et avait affirmé qu’il mettrait ses hommes à disposition si les nouvelles autorités de Niamey en faisaient la demande.