L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a déclaré son intention de demander sa réinscription sur la liste électorale à l’issue des élections locales et sénatoriales, selon l’Agence de presse africaine (APA). Il a été radié de cette liste à la suite d’une condamnation à 20 ans dans l’affaire du « braquage de la Bceao », lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Gbagbo considère cette décision comme « injuste », affirmant qu’il n’a « rien fait de mal ».
« Je n’ai pas braqué la Cédéao, je n’ai pas volé d’argent de la banque centrale », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Gbagbo a réitéré son innocence et sa détermination à rester en politique jusqu’à sa mort.
Concernant son futur politique, Gbagbo a indiqué qu’il n’avait plus l’ambition d’être président, mais qu’il pourrait le devenir par devoir. Il a rappelé son passage à la tête du pays de 2000 à 2010 et son désir de montrer qu’on peut atteindre les plus hauts échelons par la force des idées et des ambitions.
Il a également évoqué le décès de l’ancien chef de l’Etat, Henri Konan Bédié, qui a impacté l’alliance politique entre sa formation, le PPA-CI et le Pdci. Malgré cette alliance, les deux partis n’ont pas réussi à former un bloc uni lors des élections municipales et régionales du 2 septembre 2023.
Gbagbo a insisté sur le fait que les alliances politiques génèrent souvent des conflits, tout en affirmant que « l’union est un combat ». Après le décès de Bédié, il ne se considère pas comme le leader naturel de l’opposition et estime que son rôle n’est pas de réorganiser celle-ci.
Enfin, en ce qui concerne l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, Gbagbo a critiqué le « choix de la fraude » de l’opposition, mais a affirmé que son parti « ne veut plus manquer les élections (dans le pays) malgré la fraude organisée par nos adversaires ».
