Ousmane Sonko, figure centrale de l’opposition sénégalaise et ancien député, a été admis en réanimation à l’hôpital Principal de Dakar, selon El Malick Ndiaye, porte-parole de son parti dissous, Pastef. Cette annonce a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. La dégradation de l’état de santé de Sonko survient après 19 jours de grève de la faim. Il avait été transféré de la Maison d’arrêt et de correction de Sébikotane à l’hôpital pour des soins médicaux qu’il refusait de recevoir.
« Il a été admis en réanimation par mesure de prudence, pour éviter qu’il ne pique une crise de coma », a déclaré une source au sein de l’Administration pénitentiaire à l’Agence de presse sénégalaise (Aps). « Sonko est faible, parce qu’il ne mange pas depuis son arrestation et son incarcération à la prison de Sébikhotane. Par contre, il accepte les soins médicaux lorsqu’il est faible ».
Me Ciré Clédor Ly, l’avocat de l’opposant, a confirmé la présence de son client à l’hôpital Principal. Il a précisé qu’il avait préféré ne pas s’approcher du patient et que Sonko « n’a pas recouvré ses esprits depuis hier ».
Le porte-parole du parti dissous a accusé le Président Macky Sall, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, et le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, d’être « responsables de tout ce qui adviendra ». Sonko, qui est également maire de Ziguinchor, a été arrêté le 28 juillet et inculpé de plusieurs charges, dont appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’Etat et complot contre l’autorité de l’Etat.
Le jour de son inculpation, Antoine Diome a annoncé la dissolution de son parti, Pastef-Les patriotes, affirmant que le parti avait régulièrement incité ses partisans à des mouvements insurrectionnels, une accusation que les responsables du parti et ses militants ont constamment niée.