Sénégal : Une si douloureuse chasse à l’opposant (Pr. Modou Aissa Sèye)

Depuis bientôt trois ans, le Sénégal vit ses moments les plus tumultueux et sombres de son histoire politique. D’une vitrine démocratique tant chantée de partout dans le monde, il devient subitement une oligarchie, jalouse de ses privilèges et, sans merci à toutes formes de menace à son confort.

A vouloir supprimer et faire oublier un homme, qui cristallise tout l’espoir d’une jeunesse et qui a su réussir à installer une redoutable relation sincère et honnête avec son peuple, le régime du Président Sall n’a pas hésité à faire éprouver à son principal opposant de toutes formes d’exactions et de souffrances.

Jamais l’histoire politique du Sénégal n’a connu une si sauvage adversité politique, reconvertie en de l’animosité et de la haine viscérale contre son challenger.
Entre violences physiques, psychologiques et celles exercées à l’ombre des lois et des décisions de justice, l’opposant Ousmane Sonko en bon capitaine ne cesse de résister pour ne point trahir toute cette somme d’espoir placée en sa personne et cela même jusque dans les profondeurs de sa cellule carcérale.

Dans cette chasse à l’homme et cette funeste entreprise à vouloir le liquider, le Sénégal y laisse les stigmates d’une société divisée et des familles disloquées par les multiples pertes en vies humaines et la destruction d’autant de biens publiques ou d’emplois.

Par delà les murs des maisons d’arrêt et de correction croupissent des centaines d’honnêtes citoyens dont le seul tort est d’avoir osé partager un rêve souverainiste et panafricaniste. Ces otages politiques, symboles des douloureux sacrifices et porteurs du sentiment populaire de l’espoir incarné par un homme méritent tous les honneurs du peuple. A travers les douloureuses épreuves confrontées, ils nous enseignent le sens du sacrifice personnel au service de l’intérêt commun.

Sans doute, c’est seulement en Afrique et particulièrement au Sénégal que rêver pour un changement de management politique constitue un crime aux sentences dévêtues de toute humanité.
Ces personnes qui peuplent les prisons font partis de notre tissu social. Les retenir dans les geôles pour des délits d’opinion ou politiques ne fait que disloquer leurs familles et dégrader le tissu social.

Liberer ces détenus politiques et mettre fin à cette cynique persécution aux opposants politiques sont les seuls gages d’un Sénégal réunifié à lui même et à ses valeurs de tolérance, d’humanisme et du vivre ensemble.

Ainsi, que représenterait le futur Président de la République issu d’une élection présidentielle sans celui à qui tous les sondages donnent favoris ? Serait il vraiment légitime ?

Le peuple s’identifie et porte ses espoirs sur Ousmane Sonko,lui refuser ce choix reviendrait à gouverner contre lui et ses aspirations.

Quand un sapeur pompier éteint les feux,il n’y rien de plus naturel,mais quand il met le feu dans sur sa propre case tout en allant éteindre celles des voisins, c’est là où gît le ridicule.

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