Un carnage silencieux se déroule en Libye, plus précisément dans la banlieue sud-est de Tripoli. De violents affrontements ont éclaté entre deux groupes armés influents, faisant 27 morts et 106 blessés selon une source du Centre de Médecine d’urgence (CMU). Ce bilan est encore provisoire et pourrait s’alourdir dans les jours à venir.
Au milieu de ce chaos, 234 familles ont été secourues et extraites de la zone de combat. Parmi elles, plusieurs dizaines de médecins et infirmiers étrangers qui étaient bloqués depuis la nuit de lundi dans ces zones de combats. Pour faire face à cette situation, trois hôpitaux de campagne et une soixantaine d’ambulances ont été mobilisés.
La genèse de ces affrontements remonte à l’arrestation du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la Brigade 444, par la Force d’al-Radaa. Les raisons de cette arrestation n’ont pas été communiquées. Suite à cela, des combats à l’arme lourde et moyenne ont éclaté entre la Brigade 444 et la Force al-Radaa. Ces combats ont eu lieu dans des secteurs des banlieues sud-est de Tripoli, mettant en danger les civils de par la nature aveugle des tirs.
En dépit de ces violences, un espoir de paix semble poindre à l’horizon. Le ‘conseil social’, un groupe de notables et de personnalités influentes, a annoncé être parvenu à un accord avec le chef du gouvernement siégeant à Tripoli pour transférer le colonel Mahmoud Hamza à une ‘partie neutre’. Suite à cette mesure, une désescalade et un cessez-le feu ont été annoncés, ce qui a permis un retour au calme dans la nuit de mardi à mercredi à Tripoli.
