Préférence des plages en temps de canicule : le bilan inquiétant des cas de noyade en ce début d’été

Au Sénégal et particulièrement dans les régions côtières, juin, juillet et d’août sont des mois caniculaires où les noyades se multiplient, notamment chez les jeunes de la région de Dakar, la capitale sénégalaise, qui foncent vers la mer pour se rafraîchir.

Le Sénégal possède un peu plus 700 kilomètres de littoral qui vont de la banlieue de Dakar à Saint-Louis, au nord du pays. Mais faute de plages en raison de la pollution ou de la privatisation de la côte, notamment à proximité de Dakar, les Sénégalais migrent vers la Grande Côte pour trouver un peu de fraîcheur en ces jours de chaleur intense. Mais loin de la ville, le danger guette, car la mer est dangereuse.

En ce tout début d’été, on enregistre déjà 71 cas de décès par noyade au niveau national. C’est, un bilan jugé catastrophique par Ibrahima Fall président de l’Association nationale des maîtres-nageurs.

Selon le président de l’Association nationale des maîtres-nageurs et surveillants de baignade Ibrahima Fall, certaines plages urbaines atteignent des niveaux de pollution dissuasifs et beaucoup d’autres ont été « privatisées » par des propriétaires de bars, d’hôtels, de restaurants ou de résidences privées. Ce qui explique le repli des baigneurs sur des plages dangereuses, interdites et non surveillées.

Par ailleurs, malgré l’ouverture du pays sur la mer, apprendre à nager n’est pas simple au Sénégal en raison, selon Ibrahima Fall, d’un manque de moyens. En effet, les écoles ne dispensent généralement pas de cours de natation et Dakar, agglomération de plus de trois millions d’habitants, ne compte qu’une seule piscine municipale.

Pour l’essentiel, les décès surviennent sur les premiers kilomètres de la Grande Côte. L’océan Atlantique y est souvent agité et les vagues violentes, contrairement aux eaux de la Petite Côte, calmes et prisées des touristes. Comme sur le littoral atlantique français, les baïnes  genre de piscines d’eau de mer qui se vident à marée basse avec de forts courants sont le principal danger pour les baigneurs, précise Abdoulaye Ndiaye.

Pour tenter d’endiguer les accidents de baignade, les autorités ont renforcé la surveillance et la prévention sur la Grande Côte, déployant depuis la mi-juin plus de policiers, des panneaux signalant les zones interdites et ont mis en place des campagnes de sensibilisation. Un premier pas en attendant plus de moyens.

One thought on “Préférence des plages en temps de canicule : le bilan inquiétant des cas de noyade en ce début d’été

  1. Liberation

    Il ne devrait y avoir de plage privées à Dakar et au Sénégal. le littoral est du domaine des Sénégalais et non des propriétaires d’hotels, de bars, de restaurants.

    La prochaine fois qu’il faut manifester c’est à ces endroits là qu’il faut le faire pour exiger que ces endroits soient mis à la disposition de tous. Pas que pour les touristes ou les nantis.

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