Il est sorti ces derniers jours dans la presse en ligne un texte signé par le SUDES relatant une supposée agression subie par des enseignants de l’IFE de la part du Directeur des études par intérim.
Depuis la nomination de M. Abdoulaye Diouf et de M. Birame SENE, par le Recteur de l’Ucad, respectivement comme Directeur et Directeur des études par intérim, il y a quatre enseignants sur une dizaine de ladite institution qui essaient de faire croire qu’il y a une crise à l’IFE alors que l’institution fonctionne normalement.
Dans la publication en question, deux scènes d’agression sont relatées. Dans la première, une partie engagée dans cette bataille, qui n’a pas encore révélé tous ses secrets, affirme que M. DIOUF a assisté à la scène ; pourtant ce dernier déclare qu’il n’était même pas présent.
Si cette dissertation était à noter comme exercice littéraire complétement détaché de la réalité, elle mériterait certainement une très bonne note. Appréciez cette description : « L’énergumène fonce tête baissée sur le camarade Ly qui, fort heureusement, parvient à le maîtriser et à l’immobiliser sans dommage. N’eût été la retenue, le sang-froid et la grandeur d’esprit de Thierno LY, il serait à coup sûr en incapacité de travail. » Quel talent artistique de narrateur !
L’affiche dont il est question et accusant M. Birame SENE d’avoir agressé M. Sidy DIOP ne qualifie pas cette agression, elle parle d’ « agression inqualifiable », et voilà que le SUDES disserte sur cette supposée agression avec une imagination débordante. En attaquant frontalement des membres du SAES parce que l’autre camp est affilié au SUDES, ce dernier syndicat installe le face à face avec le premier. Une unité syndicale de base peut-elle être constituée de quatre (4) membres ? Que disent les textes du SUDES
sur ce point ?
Contrairement au SUDES, le SAES a mené une enquête. Voici les faits dans leur véracité : le lundi 31 mai 2021, M. Birame SENE se devait de remettre le document portant sur les résultats des examens du 1er semestre à M. Sidy DIOP qui s’était volontairement absenté lors de la réunion de délibération du vendredi 28 mai. M. Sidy DIOP s’est permis de lever le ton sur Birame SENE, après avoir fait de même avec la chef de scolarité de l’IFE. C’est ainsi que M. SENE dit à Sidy DIOP de modérer son ton, de respecter les membres du PATS (Personnel Administratif, Technique et de Service) ainsi que du PER (Personnel Enseignant de Recherche). En réalité, c’est M. Sidy DIOP lui-même qui a agressé le Directeur des études M. SENE dans l’exercice de sa fonction, après avoir fait de même avec la chef de scolarité de l’IFE.
L’attaque violente portée contre les camarades du SAES semble viser des objectifs inavoués car nous comprenons que quelle que soit l’identité de l’intérimaire, les quatre (4) personnes qui s’agitent allaient continuer à le faire. La preuve, M. Sidy DIOP (présenté comme agressé) avait soumis aux collègues de l’IFE une pétition datée du 24 novembre 2020 pour demander le départ de l’ex Directeur M. Malick NDOYE ; on ne parle pas encore en ce moment des personnes qu’il incrimine aujourd’hui. Mais le comble du paradoxe c’est que, lui-même qui conteste aujourd’hui les décisions du Recteur, avait sollicité de lui d’être nommé comme Directeur intérimaire de l’IFE. Au regard de ce contexte, il est évident que la contestation de la nomination de M. DIOUF comme Directeur intérimaire et de M. SENE, son Directeur des études, relève d’une pure subjectivité fondée sur de faux arguments. Le SUDES, qui vient juste d’accueillir, en début juin 2021, trois (3) de ces collègues, a manqué d’objectivité et de prudence en se fendant d’un communiqué partisan.
En évoquant le décret n° 79-175 du 28 février 1979 portant création de l’IFE, les 4agissants oublient qu’il y a une différence juridique entre directeur (élu à la fin de la durée légale d’un mandat) et directeur intérimaire (nommé pour terminer un mandat). Qui plus est, ils occultent littéralement l’arrêté rectoral n° 1269 UCAD/REC/Cab.IT/psg du 23 avril 2019 instituant un dispositif de gouvernance pédagogique dans les établissements de l’UCAD et qui prend en charge un vide juridique – le décret de création de l’IFE est muet sur l’intérimat – en disposant en son article 6 que «
L’assesseur et le directeur des études suppléent les chefs d’établissement en cas d’absence ou d’empêchement et assurent l’intérim en cas de décès, démission, admission à la retraite, suspension et révocation ». Sous ce rapport, le Recteur Ahmadou Aly MBAYE est en parfaite conformité avec les textes de l’université. M. DIOUF et M. SENE sont membres du SAES et nous n’accepterons pas qu’ils soient jetés en pâture sur des accusations dignes d’un roman policier.
La Coordination SAES Campus de Dakar, considérant que les quatre collègues dont il s’agit refusent tout simplement de se soumettre à une décision rectorale, demande à Monsieur le Recteur de rappeler à ces enseignants leurs obligations professionnelles.