Ouakam : La gendarmerie accusée d’arrestations-détentions sans motif

La gendarmerie de Ouakam est au cœur d’une accusation de plusieurs personnes vivant dans cet arrondissement de la ville de Dakar. Selon une information parvenue à Senego, une cinquante de personnes ont été interpellées dans la nuit du mercredi 02 juin dans le quartier de Ouakam. Une source qui s’est confiée à Senego exprime son désarroi et son indignation face à la situation, d’autant plus qu’aucun motif connu ne leur a été notifié. Car, précise la source sous anonymat, « toutes mes pièces d’identité et celles de mes amis arrêtés sont au complet ».

La nuit du mercredi 02 juin au jeudi 03 juin a été cauchemardesque pour une cinquante de jeunes de Ouakam. Arrêtés, entassés comme des sardines, dans une fourgonnette, plus de 50 jeunes ont été conduits manu militari à la gendarmerie de Ouakam.

« J’ai été arrêté avec mes amis devant ma maison à Ouakam à 21 heures 30 minutes. Les arrestations ont eu lieu à Sacré-Cœur 3 et Ouakam. Nous avons toutes nos pièces d’identité sur nous. A notre grande surprise, les gendarmes nous embarquent et ne nous donnent aucune réponse sur le motif de cette rafle. Nous sommes entassés dans un petit espace. Nous étions plus d’une cinquantaine de personnes dans de différents véhicules en cette période de pandémie de Covid-19. Arrivés à la gendarmerie de Ouakam, nous étions enfermés dans une cellule toujours entassés. A 2 heures du matin, les jeunes filles du groupe ont été toutes libérées et toujours sans interrogation, ni raison. De 21 h 30 le mercredi, c’est le lendemain jeudi 03 juin à 12 heures que nous serons libérés. Nous n’avions ni bu ni mangé et étions exposés aux piqûres de moustiques, vecteurs de transmission du paludisme. Certains étaient encore dans la cellule. Le comble est que les gendarmes sont incapables de nous expliquer cette détention », confie notre source.

Nos tentatives de joindre des éléments ou le commandant de la gendarmerie de Ouakam ont été vaines. Nos colonnes leur sont grandement ouvertes, pour recueillir leur propos sur cette accusation.

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