Encore deux joueurs qui « échappent » au Sénégal! Après les deux Franco-sénégalais Boubacar Kamara de l’OM et le Lillois Boukary Soumaré appelés par le sélectionneur de l’équipe de France U21, Sylvain Ripoll, Ismail Jacobs (Cologne) et Malick Thiaw (Schalke), tous les deux de pères sénégalais, ont été convoqués chez les U21 allemands pour l’Euro de cette catégorie.
Énorme quand même comment ces sélections regorgent de talent en herbe. pic.twitter.com/E3Oy1Q2oU2
— ADAMA NDIONE (@ndione_ada) March 15, 2021
Des joueurs qui pouvaient porter le maillot du Sénégal, mais qui vont, pour le moment, jouer avec la France et l’Allemagne. Pour rappel, ces derniers pourront plus tard choisir de rejoindre les Lions de la Téranga en senior.
Ismail Jacobs (Cologne) et Malick Thiaw (Schalke) tous les deux de pères sénégalais ?? appelés chez les U21 allemands pour l’Euro U21 #U21EURO pic.twitter.com/q9MwqINmTZ
— ADAMA NDIONE (@ndione_ada) March 15, 2021
Nouvelles réglementations
Depuis 2004, la FIFA a mis en place une série de changements importants en ce qui concerne les règles en matière de double nationalité et d’éligibilité à une équipe nationale. Les nouvelles règles, plus contraignantes, visent à prévenir et empêcher les abus pouvant avoir lieu dans certains cas. Ces règles ont aussi pour but de déterminer le pays que peut représenter un joueur au niveau international. De fait, un joueur possédant deux nationalités doit choisir de concourir pour l’un des deux pays, dont il est le ressortissant, conformément à l’alinéa 2 de l’article 15 du règlement de la FIFA13 :
« Tout joueur qui a déjà pris part, [dans une équipe], à un match international (totalement ou partiellement) d’une compétition officielle de quelque catégorie que ce soit ne peut plus être aligné en match international par une autre équipe, sauf en cas d’exceptions. »
En janvier 2004, une nouvelle décision est entrée en vigueur qui permet à un binational de représenter un des deux pays dont il a la nationalité, lorsqu’il fait partie de l’équipe «junior» de ce pays, et l’autre lorsqu’il est en âge de faire partie de l’équipe officielle (l’équipe «senior»), à condition qu’il ait moins de 21 ans (cette limite d’âge a été levée en 2009.) Le premier joueur à avoir bénéficié de cette nouvelle réglementation est Antar Yahia (il a joué pour l’équipe de France des moins de 18 ans avant de représenter l’équipe d’Algérie lors des éliminatoires des Jeux olympiques de 2014.) Des exemples postérieurs peuvent être cités, comme celui de Sone Aluko, qui a débuté dans l’équipe d’Angleterre des moins de 19 ans avant de rejoindre le Nigeria15, Ludovic Obraniak, qui a joué un match avec l’équipe de France espoirs en 2004 avant de choisir la sélection polonaise en 2009 ou encore Andrew Driver, qui a fait ses débuts dans l’équipe d’Angleterre espoirs puis a rejoint l’équipe nationale d’Ecosse16.
Le « lien évident » pour éviter les abus
Mais, par la suite, les abus fréquents de la part de certains pays ont provoqué un durcissement des réglementations de la FIFA. La FIFA a ainsi adopté une politique plus contraignante en réponse à la tendance croissance qu’avaient certains pays, comme le Qatar, à naturaliser des joueurs étrangers, en particulier brésiliens – qui n’ont pourtant aucuns liens avec le Qatar – dans le seul but de les intégrer à l’équipe nationale. Ceci a provoqué une polémique : plusieurs observateurs ont accusé le Qatar d’« acheter une équipe » et de « fabriquer ses stars ». En effet, une grande partie des joueurs de l’équipe nationale du Qatar ne sont pas réellement qatariens ou le sont à la suite d’une naturalisation récente17.
La FIFA a alors promulgué une nouvelle réglementation de sa politique à l’égard des binationaux : les joueurs doivent désormais être en mesure de démontrer un « lien évident » avec le pays dans lequel ils ne sont pas nés mais qu’ils souhaitent représenter. Ce « lien évident » implique que le joueur doit avoir au moins un parent ou grand parent qui est né dans ce pays ou, à défaut, y avoir lui-même résidé au moins deux ans18.
Cependant, le Qatar n’était pas le seul pays à faire usage du phénomène des « naturalisations de masse » pour améliorer son équipe. En 2003, le Togo avait aligné six joueurs brésiliens récemment naturalisés togolais (Hamilton, Mikimba, Bill, Fábio Oliveira, Cris et Fabinho), lesquels ont participé à la qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations 2004 et la Coupe du monde 2006. Entre 2005 et 2007, la Guinée équatoriale possédait également huit joueurs naturalisés mais n’ayant aucun lien de parenté avec la Guinée équatoriale (Danilo, Ronan, André Neles, Daniel Martins, Léo Quirino, Fernando, Anderson et Alex).
En novembre 2007, le président de la FIFA, Sepp Blatter a déclaré à la BBC : « Si nous ne mettons pas fin à cette farce, si nous n’arrêtons pas ce flux de joueurs en provenance du Brésil vers l’Europe, l’Asie et l’Afrique, il y aura, sur les 32 équipes qui participeront aux prochaines coupes du monde (2014 et 2018), 16 dont la moitié seront des joueurs brésiliens19. »
La date d’obtention de la double nationalité pour les joueurs n’étant pas né, n’ayant aucun lien d’ordre familiaux ou ne possédant aucune ascendance parentale dans un pays spécifique a été prolongée de deux à cinq ans en mai 2008 au Congrès de la FIFA dans le cadre des efforts de Blatter pour préserver l’intégrité des compétitions impliquant des équipes nationales20.
Réglementation en vigueur
Le positionnement actuel de la FIFA sur la question de la double nationalité est défini par l’article 7 : « Acquisition of a new nationality » (Acquisition d’une nouvelle nationalité) qui déclare21 :
« Tout joueur voulant prétendre à une nouvelle nationalité en vertu de l’article 5.1Note 1 et qui n’a pas disputé de match international [dans une compétition officielle de toute catégorie] avec une équipe [nationale] est autorisé à jouer pour une autre équipe [nationale], à condition qu’il réponde à l’une des conditions suivantes :
(a) Il est né sur le territoire de l’équipe concernée
(B) Sa mère ou son père biologique est né(e) sur le territoire de l’équipe concernée
(c) Sa grand-mère ou son grand-père biologique est né(e) sur le territoire de l’équipe concernée
(d) Il a vécu pendant au moins cinq ans après avoir atteint l’âge de 18 ans sur le territoire de l’équipe concernée. »
Bon vent et tant mieux pour eux, au Sénégal il y a des internationaux qui vendent de la friperie, ce pays est une grosse farce.
Essaie de vendre toi la friperie ou être meilleur. Kritiker rek