Elle n’a pu voter ce dimanche, faute carte d’électeur valable. La candidate du Front pour l’alliance nationale (FAN) brise le silence. Makalé Camara s’est entretenue, ce lundi, Aricaguinee.com. L’ancienne ministre des Affaires étrangères a lancé un appel aux guinéens.
Elle n’a pas voté…
« Ils ont égaré ma carte comme pour beaucoup de Guinéens qui n’ont pas voté hier, juste parce qu’ils n’ont pu retrouver leur carte. Ce qui est curieux, dans ma famille, tout le monde a reçu sa carte, les enfants avec lesquels je suis allée me faire recenser ont la leur et ont voté. Ensuite, ils disent que je ne me suis pas fait recenser. C’est notre pays, ce qui fait que notre pays a besoin de changement. Ces choses sont inacceptables« , a regretté Makalé Camara.
Et de poursuivre : « A la limite, on expulse du fichier les fictifs, mais pas une personnalité connue et reconnue comme moi. En plus une candidate aux élections présidentielles. Ils auraient pu faire une dérogation. Qu’est-ce que voulez que j’en dise plus ? Ce pays est comme ça aujourd’hui. »
Sur le déroulement du vote…
Pour la candidate du FAN, les Guinéens se sont largement exprimés Dieu merci. Parce qu’ils tiennent à ce qu’il y ait un changement dans ce pays. Elle souhaite, ainsi que « leur vote régulièrement exprimé soit reflété dans les résultats, qu’il n’y ait pas de fraude massive. Bien qu’à certains endroits, on a relevé des choses qui ne sont pas correctes. Hier, sur la rue, on a photographié des urnes près de Taouyah. Des urnes ont été subtilisées, des gens les entouraient et étaient en train de manipuler. La route était barrée personne ne passait. Quelque part dans Dubréka, des militaires sont venus enlever des urnes. Dieu fasse que tout se passe dans les meilleures conditions du monde, que le suffrage valablement exprimé soit sauvegardé« .
Message à l’endroit des Guinéens…
« Je dirais tout simplement que nous devons être calmes. Rien ne sert à continuer de fracturer ce pays. Nous avons des moyens légaux pour revendiquer nos droits. Je demande à mes partisans de ne pas aller dans la rue, parce que dans la rue des gens trouvent la mort. Tout Guinéen qui meurt est une perte de trop. En tant que maman, je ne supporte pas de voir surtout des enfants dans la rue en train d’être tués. Mais la communauté internationale est avisée. L’éveil de la population est là, ce sont maintenant les militants qui veillent eux-mêmes sur leurs voix« , prévient-elle.
Sur ce, elle demande au peuple guinéen d’être « vigilant« , de ne pas se laisser « voler impunément« . Mais aussi de sauvegarder leurs voix et de les revendiquer « si jamais elles étaient détournées« .
« La solution c’est de…«
« Qu’on utilise les voies légales de revendication. Qu’on attire l’attention de la communauté internationale et de notre nation sur les pratiques d’un autre âge qui se passent au cours des élections ici. Mais de ne pas céder à la violence et à la rancœur parce que ça ne nous amène nulle part. Verser ce pays dans le chaos, ce n’est pas ça la solution. La solution c’est de revendiquer légalement ce qui ne va pas et le dénoncer jusqu’à ce qu’on aboutisse à la satisfaction de l’audimat« , a-t-elle conclu.