Robert Pirès pense que Sadio Mané lui ressemble. Dans un entretien accordé à Bein Sport et exploité par Senego, l’ancien international français qui trouve qu’il y a beaucoup de signes de ressemblance entre l’équipe d’Arsenal de 2004 et celle de Liverpool de cette année, estime que dans cette équipe des Reds, le Sénégalais représente Pirès.
«N’y allons pas par quatre chemins : Liverpool finira-t-il la saison invaincu ?
(Sans hésiter.) Oui ! Parce qu’ils ont tout pour eux : l’équipe, les résultats, la chance, l’entraîneur… Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui vont être d’accord. Vu comment ils jouent depuis un certain temps, je ne vois pas qui pourrait les inquiéter. Même Manchester City… Même quand je regarde le match aller contre City, il y a trop d’écart.
Qu’est-ce qui vous impressionne le plus chez eux ?
C’est comment ils défendent tous. Ils jouent dans un 4-3-3 et dès qu’ils perdent le ballon, je trouve, notamment au milieu, que c’est fort, c’est physique. Et les mecs tiennent la route physiquement. Je pensais qu’ils allaient avoir une petite baisse de régime parce qu’ils ne s’arrêtent pas de jouer et qu’ils enchaînent les voyages. Après le Boxing Day, je me suis dit qu’ils allaient quand même s’écrouler. Et, non, physiquement, les mecs sont présents. Même si, aujourd’hui, techniquement, la Premier League a un peu baissé. C’est un peu le constat que les gens font ici. Quand tu vois les effectifs de Manchester United, Chelsea, Tottenham ou Arsenal, ce n’est pas aussi fort qu’il y a quelques années.
Quelle équipe pourrait être capable de faire tomber les Reds ?
La seule qui peut les inquiéter, ça reste Manchester City.
Voyez-vous beaucoup de signes de ressemblance avec votre équipe d’Arsenal de 2004 ?
Je pense qu’on est assez proches, assez similaires au niveau des joueurs, mais pas au niveau de la tactique puisque, nous, on évoluait dans un traditionnel 4-4-2 bien à l’ancienne. Mais physiquement et techniquement, je trouve qu’on se ressemble beaucoup. Eux, comme nous, ont plusieurs joueurs capables de faire la différence. Ce n’est pas seulement un ou deux mais vraiment plusieurs. C’est ça le point fort.
Qui était votre Jordan Henderson, votre Roberto Firmino, votre Sadio Mané ?
(Il sourit.) Mané, c’est Pirès (Il rit.) ! Firmino, c’est Thierry Henry. Et encore, je pense que personne ne peut égaler Thierry Henry, même si Firmino est très bon. Titi est loin devant. Et c’est pour ça que j’aurais bien aimé voir un duel Virgil van Dijk – Thierry Henry…
Ça aurait été du lourd…
Ah oui ! Ça aurait été vraiment intéressant. Titi, je le connais, c’est un vrai lascar et quand tu lui proposes un défenseur où on te dit que c’est le meilleur, il va tout faire pour le mettre à mal. Sinon, Henderson… Non, Pat Vieira, c’est plus fort, je suis désolé. Même Gilberto Silva. Ce n’est pas du chauvinisme, mais, Pat, c’était du lourd.
Quel est le danger pour Liverpool ?
En fait, c’est la première défaite ! Elle est dure, parce qu’elle casse tout. Tu gagnes, tu gagnes, tu gagnes, il n’y a pas de problème, tu es dans l’euphorie, tu te sens invincible, ce qui est normal. Mais quand tu perds, c’est une vraie rupture. Tu n’es pas habitué. Psychologiquement, tu peux en prendre un coup. Et, après, attention… Il faut vite enchaîner par une victoire. On te dit depuis des mois que tu es invincible, que tu es la meilleure équipe, et ça peut être brutal quand ça se stoppe.
Arsenal de 2004 tout était possible,je me rappelle les Guiners étaient formidables