Maltraitance : 17 talibés enfants tués depuis 2017, une barbarie impunie

Depuis 2017, 17 talibés sont tués du fait de violence, actes de négligence ou mise en danger. Selon le décompte de Libération, Fallou Diop est le 17e talibé tué par maltraitance.

La barbarie restée impunie

Selon le journal Libération, 61 cas de violences physiques ont été enregistrés. 15 cas de viols, tentatives de viol ou d’abus sexuels et 14 cas d’enfants enchaînés.

Dans 43 des cas d’abus signalés, des enfants s’étaient fait battre par un marabout ou un assistant pour ne pas avoir rapporté le versement journalier exigé. Toute cette barbarie sur les enfants talibés est restée jusque-là impunie.

5 thoughts on “Maltraitance : 17 talibés enfants tués depuis 2017, une barbarie impunie

  1. De toutes facons vous pouvez rien faire lislam qui reigne dans ce pays.et dautres nest pas lislam de Mohamd,cest plutot lislam des hommes et certains religieux le savent mais il osent pas parler car ils risquent leut vie. (donc circuler , ya.rien.a voir

  2. Vous dites bien depuis 2017 et combien d’agression à morts dans c’est deux derniers mois y parti mois de janvier personne ny parle svp il faut que le gouvernement respecte sont peuple c’est lui que le seigneur a donné le pouvoir de tout contrôler ils seront demandés et jugés sur tous ces crimes

  3. zozou

    « Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne ». Victor Hugo
    Enseigner, c’est apprendre à aimer…
    L’école, dans sa définition basique, est le lieu par excellence qui offre du savoir, du savoir-faire, du savoir-être et peut être du savoir-devenir, faisant de l’enseignant un homme au-triple-sacerdoce: instituteur, formateur et éducateur. Dès lors, l’homme-craie-en-main,devient l’abreuvoir où viennent se désaltérer toutes les âmes assoiffées de science . Quelle noble mission ! Mais, quel charitable destin a voulu dévoyer une telle destinée ? Qui, du coup a cherché à détourner l’humanité de son chemin de salut émanant de la lumière de l’école répercutée par l’enseignant ?
    Néanmoins, contre toute attente, l’enseignant, dont le geste de donner habite son cœur, son âme et ses mains doit continuer à donner tel le pélican qui nourrit ses petits à partir de son sang. Il est « le prince des nuées » dont parle Baudelaire. Qu’on le secoue ou qu’on le loue dira Hugo, doit marcher devant en réverbérant sa lumiere qui est vertu contre tout vice. Son âme a été forgée pour distiller la grâce et la charité christique. Il est l’homme de Sartre Jean-Paul, qui n’a rien dans les mains, rien dans les poches si ce n’est que de la grâce.
    Pour rappeler la mission salvatrice de l’homme-craie-en-main, je prends le plaisir de partager avec vous une petite histoire vécue inlassablement dans un établissement privé en 2015, établissement dont je tairai le nom mais qui se situe en banlieue pikinoise….
    Jeune enseignant, je venais de faire mes premiers pas dans l’univers du « khar-matt » exercice somme toute désolant mais fondamental pour arrondir les angles.
    J’avais en charge une classe de seconde, mais bien, comme certains le savent, dans certains établissements, les classes sont parfois pleines à craquer, car accueillant tous les bannis du public, une drôle de situation qui ne facilite pas la tâche à l’enseignant. Dans cette situation malencontreuse, l’enseignant doit s’adapter ou disparaître. Il a souvent du mal à circuler dans les rangées ou reconnaître ses élèves tellement que la salle ressemblerait à une foire de fourmis. Des effectifs qui tournent de 50 à 100 élèves sont parfois admis.
    Ma classe de seconde de cette année là ne s’éloignait pas de ce calvaire. Bouillonnant de monde, l’appel me prenait au minimum une quinzaine de minutes. Dans ce magma humain, nul n’a le privilège d’avoir un contrôle strict des potasses. On a beau vouloir imposer une routine autoritaire mais quelque chose finira toujours par nous échapper. Cependant, le manque de choix étant un choix, j’ai tristement laissé faire avec. Au bout de quelques mois de cours, et, malgré les efforts déployés pour aider autant que possible, certains chahuteurs nous rendaient la tache plus difficile qu’elle ne l’était d’ailleurs. Dans cette horde, il y’avait un incorruptible perturbateur qui n’hésitait point à défier publiquement l’autorité du maitre. Son nom, c’est Djiby.
    Djiby était vraiment un élève terrible, plus terrible même qu’un seul haricot dans la marmite. Tous les autres collègues qui tenaient cette classe cette année là, le distinguaient de par sa turbulence. Cependant, ce qui est paradoxal était que Djiby avait un potentiel énorme, un sublime potentiel qui n’est malheureusement pas mis au service du bien. De remontrance en remontrance, la direction, après moult tentatives de vaine conscientisation, finit, de guerres lasses, par envoyer une convocation à sa parente, sa belle-mère. Djiby, nous raconta, la dame, a très tôt perdu ses parents. Toujours, dans son long monologue, je prenais part à l’entrevue, elle disait que Djiby est l’ainé de son père qui lui avait légué une demeure mise en location pour subvenir aux besoins de la famille. Mais, nous dit-elle, Djiby n’en faisait rien, car nul ne voyait la couleur de l’argent, et, pire encore, il semait la terreur tout le temps et en tout lieu. Personne n’était indemne des agressions verbales et physiques de Djiby, y comprise même sa belle-mère. Personnellement, j’ai vite compris que c’est dans cette part d’ombre qu’il faut aller chercher une explication sur la nature de Djiby. Personne, nous dit-elle, ne comprenait la verve hargneuse du gamin qui, on dirait, croit être victime d’un complot universel dont, même la divinité en est pour quelque chose. Le coup de massue intervient quand, en quittant, la dame laissa entendre ceci : « Je vous conjure de par vos entrailles de garder en secret tout ce que je vous ai dit sur Djiby, mieux, j’aurai souhaité qu’il ne soit point au courant de mon passage ici, sinon, c’est l’enfer qui m’attend à la maison ». Cri de détresse ou crise de l’autorité parentale ? Je vous laisse en tirer toutes les conséquences.
    Voilà la situation de Djiby cher lecteur. Certainement, vous vous demanderez quelle résolution a été prise pour régler son cas ?
    « L’enseignant est formé intellectuellement et psychologiquement » pour modeler des âmes comme le forgeron forgerait le fer en outil pratique. Au-delà de sa casquette d’instructeur, l’enseignant garde aussi dans sa besace la casquette d’éducateur qui prolonge le processus ébauché dans le domus. Artisan de la destinée humaine, il entre en contact avec la matière en maniant l’argile en vase. D’un enfant riche de son insouciance, il en fait un homme responsable.
    Toute de suite après les terribles et pathétiques confessions de la dame, c’est le moment, pour l’enseignant que je suis, d’arborer mon manteau d’éducateur. Pris en aparté, Djiby écoutait religieusement mon discours omélique dont seul l’enseignant a le secret. Lui rappelant sa place dans son univers et le rôle fondamental qu’il a impérativement à jouer, Djiby finit par se confondre en larmes. Touché par les paroles d’un alter-ego qui n’a rien à espérer de lui, le gamin finit par se ramollir et atteste sa résolution de se muer en homme au comportement irréprochable.
    Les temps qui ont suivi cet épisode témoignent d’un changement radical du gosse tant au plan comportemental que relationnel. Je ne sais de par quelle magie mais Djiby finit par brasser partout les meilleures notes. Tous les autres collègues ont attesté la transmutation positive de Djiby qui, par le hasard des circonstances, est devenu l’élève modèle qu’aimerait voir tout enseignant mais également le fils que désire tout parent. D’ailleurs, sa belle-mère n’a cessé par la suite, de tarir d’éloges à l’administration tout entière. Elle a, comme tout le monde, remarqué un changement remarquable d’attitude de l’enfant qui sortait méticuleusement de sa tour d’ivoire.
    Malheureusement, je suis dans l’impossibilité de vous dire ce qu’est devenu notre ami mais au moment de le quitter, il était sur le chemin qui mène à la réussite. Loin de lui aujourd’hui, nos pensées et nos prières lui sont destinées merveilleusement.
    Cette expérience m’a permis d’être plus attentif et plus ouvert aux élèves ayant des difficultés d’apprentissage et de comportement en classe. J’en ai conclus que la plupart des élèves qui ont un comportement aux antipodes du commun des mortels sont souvent ceux qui ont quelques soucis à la maison et qui n’ont malheureusement pas un saint à se vouer. Tout humain a droit à une seconde chance, l’enfant lui, a besoin qu’on l’écoute.
    Finalement, cher ami collègue et lecteur, le projet de ce texte social est de t’inviter à plus d’attention et d’écoute aux élèves difficiles. La patience et la longanimité sont les deux pieds sur lesquels il faut marcher.
    ….ENSEIGNER EST NOTRE METIER, LE BIEN FAIRE EST NOTRE PASSION
    Assane Ndiaye, Lycée de Thiaroye

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