Prisons sénégalaises : 400 Nigérians en détention

Les prisons sénégalaises sont peuplées de 11 548 détenus, accusés de crimes et délits divers. Ils sont ainsi répartis : 309 femmes, 236 mineurs et 1 043 étrangers.  

Outre les Sénégalais en majorité, on compte 1 043 étrangers de diverses nationalités dans les prisons, selon la même source. On y trouve des Guinéens, des Gambiens, des Nigérians, des Maliens, entre autres. Mais les ressortissants du Nigeria semblent remporter la palme:  ils sont 400 détenus croupissant à l’hôtel zéro étoile. Rien qu’à la Maison d’arrêt de Rebeuss, 350 Nigérians poursuivis pour divers crimes et délits, sont recensés, accusés d’escroquerie, de cybercriminalité, de trafic de drogue et faits similaires.

La surpopulation carcérale une réalité 

Le Sénégal compte 37 établissements pénitentiaires, dont 32 Maisons d’arrêt et de correction, 2 Maisons d’arrêt (Rebeuss et Liberté 6), 1 Maison de correction (Sébikotane). A Dakar, dans la capitale, 8 pénitenciers y sont aménagés, à savoir : Rebeuss, Cap Manuel, Camp Pénal Liberté 6, Sébikotane, Maison d’arrêt et de correction de Hann (ex-Fort B), Maison d’arrêt pour femmes (MAF) Liberté 6, la Maison d’arrêt et de correction des femmes de Rufisque et le Pavillon Spécial situé à l’intérieur de l’hôpital Aristide Le Dantec. Dans tout le pays, il n’y a que deux prisons exclusivement réservées aux femmes : Liberté 6 et Rufisque. Dans les régions, un quartier pour femmes est aménagé dans chaque prison pour prendre en compte cette couche de la société momentanément en conflit avec la loi. Quant aux mineurs, il n’existe qu’un seul pénitencier à eux dédié : la Mac de Hann. Les deux camps pénaux sont situés à Liberté 6 (région de Dakar) et Koutal (Kaolack).

Difficultés de l’administration pénitentiaire 

Aujourd’hui, l’Administration pénitentiaire du Sénégal est confrontée à plusieurs difficultés qui ont pour noms : surpopulation carcérale, vétusté de l’architecture carcérale, longues détentions provisoires, inexistence d’un budget pour la réinsertion sociale, le suivi post-carcéral, insuffisance du personnel, manque de personnel spécialisé, de formation continue, entre autres.

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