L’Association pour la sauvegarde et la sécurité du transit et des acteurs portuaires (ASSTAP) a fait face à la presse, ce lundi, à l’immeuble FAHD. Il était question de dénoncer les surfacturations des compagnies et les lenteurs des procédures douanières. Ses membres ont aussi profité de l’occasion pour interpeller le président Macky Sall.
Problèmes liés aux compagnies étrangères…
L’ASSTAP vit des périodes difficiles. C’est du moins l’avis de Demba Sy, membre de l’Association et porte-parole du jour. D’où l’alerte lancée « pour tous les citoyens de ce pays, plus particulièrement son excellence, le président de la République Macky Sall. Les acteurs portuaire, aéroportuaires, ainsi que tous les opérateurs économiques sont conscients du rôle joué par la Douane pour la sauvegarde de notre économie nationale. Cependant, nous sommes confrontés à d’énormes problèmes et d’énormes difficultés liées aux lenteurs des procédures douanières, de la facturation des compagnies de transport étrangères…« , a fait savoir Demba Sy.
Beaucoup de lenteurs administratives…
« Depuis le manifeste jusqu’à l’enlèvement de la marchandise, l’opérateur économique et le commissionnaire en Douane font face à beaucoup de lenteurs administratives dans les procédures de dédouanement…« , poursuit le porte-parole du jour. Ainsi, la « dématérialisation » qui a pour but d’alléger les lenteurs administratives avec la collecte de documents et le rattachement dans le système « Gaïndé », devait réduire les bureaux de contrôle, « comme la recevabilité et tous les bureaux d’enregistrement au niveau des brigades commerciales du Port autonome de Dakar… »
L’Asstap déplore ainsi les lenteurs au niveau des contrôles de forme, les bureaux d’écritures et de fonds dans le circuit. « Nous Asstap, ne refusons pas les visites à quai. Ce qui est une prérogative de l’administration douanière pour un contrôle de la fraude. Cependant, la direction du Port autonome de Dakar (PAD), qui devrait mettre sur place, une aire de visite bien aménagée à la Douane tarde à la réaliser, malgré la demande incessante de la Douane et des transitaires. Ce manque d’aire de visite fait que la Douane nous oriente vers des aires de visites privées, telles que Holding Gate, Intracom…« , ce qui, selon eux, entraîne, non seulement des « surcoûts injustifiables pour les opérateurs économiques, mais également une perte de temps énorme allant de cinq (5) à six (6) jours d’attente… » Ce qui impacte sur la franchise. Une contradiction avec le « doing business« .
L’ASSTAP menace…
A cet effet, ils annoncent qu’à partir de la fin du mois de juillet, « aucun conteneur ne sera plus visité dans les heures de visites privées« . Ils demandent au patronat et à tous les acteurs économiques de les accompagner dans ce combat. « Nous déplorons la facturation abusive des concessionnaires étrangers. Le Port de Dakar qui était leader en Afrique de l’Ouest, aujourd’hui, occupe la cinquième place derrière le Port de Lomé…« , regrette M. Sy. Mais, ils appellent toutes les autorités, particulièrement le président de la République, Macky Sall, à les aider à remédier aux maux auxquels ils sont confrontés au niveau du Port autonome de Dakar.